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Plus de 300 citoyens pour le train de nuit - 2018.01.22

«Il ne peut pas y avoir des usagers des villes et des usagers des champs ; ceux qui rapportent et ceux qui coûtent ; ceux qui ont des trains et ceux qui ont des bus». En prenant la parole, hier matin sur le quai de la gare de Capdenac, Stéphane Canord, secrétaire de la CGT des cheminots du quart Sud-Est, a rappelé les enjeux liés au maintien du train de nuit Rodez-Capdenac-Paris. «Ce transport concerne les citoyens dans leur quotidien. Il est garant du lien social dans les territoires ruraux comme le nôtre».

Devant les 300 personnes réunies à l'appel des syndicats de l'Aveyron et du Lot ainsi que des associations d'usagers, Stéphane Canord est revenu sur les menaces qui pèsent sur ce trajet. En effet, suite à de récents travaux entre Coutras et Brive, le train, qui circulait jusqu'alors sept nuits par semaine, ne roule plus que le week-end, soit les samedis et dimanches soir. «Il y a longtemps que nous sommes inquiets, mais avec ce chantier, qui n'était pas prévu à l'avance, la SNCF démontre sa réelle volonté de flinguer ce train de nuit. Elle le malmène et oblige ses voyageurs à se tourner vers d'autres moyens de transport».

Le syndicaliste et les associations d'usagers (défense de la gare d'Assier et de promotion du rail ; Tous Ensemble pour les gares) pointent aussi du doigt d'autres dysfonctionnements. «Le guichet de Capdenac est normalement ouvert en deux-huit. Mais on ne compte plus les après-midi où le poste n'est pas tenu… Des trains sont supprimés ponctuellement par manque de personnel ou de maintenance… Des correspondances sont annulées… Cette réduction drastique de l'offre de la SNCF entraîne une grande gêne».

«C'est un vrai handicap !», renchérit Jacques Montal, de l'Association de défense de la gare d'Assier.

De nombreux élus locaux partagent les inquiétudes

Un constat et des inquiétudes que les élus «du plus petit au plus grand», qui sont venus en nombre et en écharpe, hier, apporter leur soutien à ce rassemblement, partagent évidemment. «On lutte déjà contre toute forme d'inégalité du territoire, notamment dans les services publics», a rappelé Stéphane Bérard, le maire de Capdenac, dans sa prise de parole, «On a gagné le combat pour le maintien de La Poste, mais subi la fermeture du Trésor public. La mobilité ferroviaire sur notre territoire rural est primordiale, d'autant que ce train de nuit est notre seule relation avec la capitale». L'élu, également conseiller régional, président de la commission transports, a par ailleurs confirmé que la Convention TER, qui doit déterminer l'offre ferroviaire en Occitanie dans les prochaines années, «avance petitement, modestement, prudemment. Je ne sais quel adjectif est le plus approprié. Mais la Région est confiante».

M.G.

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le 22 janvier 2018

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