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Près de 700 manifestants et une pluie de revendications // 2019.05.10

Finances publiques, Education nationale, agents hospitaliers, CPAM… la liste est longue. Les manifestants de la fonction publique pointant du doigt une réforme qu’ils estiment « inacceptable et injuste » étaient au nombre de 400 selon la police, 500 selon les syndicats, parfois sous les parapluies, hier sur le pavé à Cahors.
Ceci en réponse à l’appel d’une intersyndicale très élargie (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaire, UNSA).
Le maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze, n’a pas hésité à se mouiller, socialement parlant également. Il était dans ce cortège s’étirant le long des principaux axes de la ville aux côtés des salariés, demandeurs d’emploi et retraités lançant des slogans qui fustigeaient la politique gouvernementale.
Sous les multiples bannières et parfois sans aucune appartenance syndicale ou politique, les manifestants réclamaient en priorité « une vraie justice sociale, une hausse des salaires, un pouvoir d’achat pour une vie plus décente, une vraie prise en compte de la souffrance et de la pénibilité au travail dans les hôpitaux et les Ehpad… »
En tête du cortège, deux drôles de fantômes symbolisaient pour certains « le silence assourdissant et l’absence du gouvernement qui semble fuir ses responsabilités » déclare Myriam Figot, éducatrice spécialisée. « Pour moi, ces fantômes me font penser à la vision d’horreur que nous propose le président Macron pour l’avenir de nos enfants. Le pays va mal. Nous ne serons bientôt plus que des zombies sans capacités de réaction, assommés par le poids des impôts », renchérit et exagère un peu aussi Yves Girard, retraité de l’éducation. Des prises de paroles et un débat très ouvert ont clôturé cette journée revendicative à Cahors.
« Une colère générale »
Figeac, comme d’habitude, n’était pas en reste hier. Entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées en début d’après-midi profitant d’une belle éclaircie devant la sous-préfecture. Sous les drapeaux des divers syndicats, les manifestants affichaient une détermination commune face aux réformes annoncées. « On est à un tournant », commentait Yves Françoise, secrétaire départemental du SNES-FSU, craignant une révolution dans l’Education nationale avec la loi Blanquer. « Il n’y a peut-être pas une forte mobilisation mais il y a un mécontentement larvé chez les collègues », confiait l’enseignant figeacois. Prof de maths à Capdenac-Gare, Marlène Noygues de la CGT Educ’, parlait, elle, « de colère générale dans toute la fonction publique : ce qui nous arrive, c’est la précarisation de nos métiers avec les salaires gelés et un manque de reconnaissance de notre travail. » Un constat partagé par de nombreux fonctionnaires mobilisés mais aussi des salariés du privé présents dans le cortège. Après les prises de parole place Vival, les manifestants ont traversé le centre-ville pour « faire du bruit » cour du Puy, sous les fenêtres de l’inspecteur de l’Education nationale du secteur avant de repartir et de marquer une pause symbolique devant l’hôpital de Figeac.

Jean-Luc Garcia et Audrey Lecomte

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le 10 May 2019

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