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L’hôpital leur tient à cœur, ils l’ont clamé à la Saint-Valentin // 2020.02.15

Un nouveau directeur à l’hôpital de Cahors, ce n’est pas forcément synonyme de renouveau dans l’immédiat sur le plan des besoins exprimés par les agents. Il faut de la Patience. Les représentantes syndicales Marie-Laure Roumégas (FO) et Laurence Chabert (CGT) l’ont bien admis hier lors d’une nouvelle mobilisation des agents hospitaliers devant l’hôpital de Cahors. "Notre directeur vient d’arriver. Il lui faut un peu de temps. Mais le temps presse" ont-elles ajouté d’une même voix.

"Le centre hospitalier de Cahors se retrouve incapable de répondre aux attentes des professionnels qui aspirent avant tout à se préoccuper des patients dans une dimension humaine et une réelle volonté de prendre soin plutôt que de se soucier de savoir si leurs actes sont rentables. Nous attendons de la part de la direction, au plus vite, un geste fort concernant les pérennisations des emplois précaires et un vrai plan de fidélisation des personnels" a lancé FO. Le syndicat demande "des moyens conséquents dans tous les secteurs et services, l’arrêt des suppressions de postes et des fermetures de services…"

FO réclame en outre "l’augmentation des emplois statutaires pour assurer un service public de qualité par l’amélioration des conditions de travail des agents publics." La CGT, de son côté, veut que "la pénibilité du métier des soignants soit reconnue."

"J’ai honte de moi"

Ce même syndicat souhaite, de surcroît, "l’augmentation générale des salaires et le dégel du point d’indice. Nous avons un trésor entre les mains, pillé peu à peu par les diktats d’une société déshumanisée. Chaque agent montre son attachement à son métier et à son hôpital dont le cœur est en souffrance."

Les agents n’ont pas choisi le jour de la Saint-Valentin par hasard pour déclarer leur flamme à leur profession qu’ils veulent sauver et continuer à aimer. Difficile de s’y plaire dans de telles conditions résumées ici par une soignante cadurcienne décrivant son quotidien auprès de personnes âgées. "Il est 20 heures, j’ai fini mon quart. Seule dans les vestiaires, j’ai honte de moi. J’ai dû m’occuper seule de 20 résidents. Je ne les connaissais pas. Ils sont âgés, ils ont peur, ils ont mal et souffrent de démences. Je les ai brusqués pour aller vite. Certains n’ont pas mangé. D’autres sont restés souillés. J’ai fait ce que j’ai pu, mais je n’ai pas bien fait mon travail." Une partie du personnel de l’institut Camille Miret était également en grève hier.

"Les personnels sont épuisés et maltraités. Avec les Ehpad, les Urgences et la maternité, la psychiatrie crie à la fin de l’humanisme dans les soins. Nous dénonçons une psychiatrie qui laisse des patients sur le bord de la route de la santé" a lancé Nicolas Crouzat, délégué CGT.

Ces prises de position et ces SOS ont été compris et défendus par l’élue régionale Marie Piqué venue soutenir des paroles vraies dénonçant une situation qui part en vrille. Grave !

Jean-Luc Garcia

 

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le 18 February 2020

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