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Pas de manif, mais des syndicats qui ne veulent pas rester passifs // 2020.04.29

Le 1er mai cette année ne verra fleurir ni les ventes de muguet dans la rue, ni les traditionnelles manifs. Les règles de prudence face au virus en ont décidé autrement. Cependant, la force syndicale est bien là et va le démontrer à Cahors. Explications.

Jérôme Delmas, porte-drapeau lotois de la CGT, ne baisse pas les bras dans sa lutte syndicale pour "une plus grande justice sociale et une meilleure prise en considération de la souffrance et de l’appel au secours des travailleurs".

Alors, au cœur d’une très large intersyndicale qui comprend donc la CGT, la FSU, Solidaires, l’UNEF, l’UNL, la FGR, le Modef et la Confédération Paysanne, Jérôme Delmas et les organisations citées annoncent la couleur. "Ce premier mai sera plus que jamais la journée internationale de luttes. De nombreux pays vivent grâce aux oubliés, aux invisibles de nos sociétés, qui continuent à travailler, le plus souvent au risque de leur propre vie" lancent les syndicats par la voix de Jérôme Delmas. Ses premières pensées vont vers "les personnels de santé qui n’ont pas compté leurs heures et leur dévouement. Ensuite il y a tous les salariés, souvent des femmes, du commerce, de l’agroalimentaire, du paramédical, du social, de la fonction publique qui ont continué d’assurer leurs missions." L’intersyndicale estime que "les paroles de reconnaissance des gouvernements n’ont pas été suivies d’actes forts. Les mots sont insuffisants pour exprimer notre détermination à faire changer les choses" martèlent les leaders syndicaux.

FO ouvre un standard et se met à l’écoute des Lotois

L’action intersyndicale du 1er mai sera hautement symbolique. Bien que confinés, les syndicats ont préparé une liste de revendications (lire notre encadré).

"Nous avons mis cette lettre-pétition sur notre site internet cgt46.fr afin de proposer à chacun de la signer et de l’envoyer au préfet du Lot qui devra ensuite faire connaître au chef de l’État l’ensemble de nos revendications" déclare Jérôme Delmas.

"Nous innovons dans nos actions. Celle-ci peut avoir un grand impact" espère-t-il.

De son côté FO Lot et son secrétaire général Patrick Delfau procède autrement et ouvre à tous les salariés, artisans et agents de la fonction publique pour "répondre à toutes les questions concernant les droits des travailleurs, leur salaire et leurs conditions de travail. Au 05 65 35 55 25 ou par mail (folot@wanadoo.fr), un conseiller répond, comprend et soulage. Ce n’est pas le standard de SOS amitié, mais FO ne fait les choses à moitié.

Des revendications sociales et sanitaires

Les revendications de l’intersyndicale sont longues et explicites. C’est sur ce socle revendicatif que la fameuse lettre-pétition a été écrite et partagé auprès de tous les Lotois afin que ceux-ci puissent s’en emparer et en faire l’écho. L’intersyndicale réclame donc : "Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence des masques, des respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies. La suspension immédiate du versement par les entreprises de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG. La décision de ne pas utiliser les 750 milliards d’euros de la BCE pour alimenter les marchés financiers, mais uniquement pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations. La prise en compte immédiate des inégalités entre étudiants. Un plan de développement de tous les services publics. Une fiscalité bien plus juste et redistributive, un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les transactions financières et une véritable lutte contre l’évasion fiscale. Un plan de réorientation et de relocalisation solidaire de l’agriculture, de l’industrie et des services, pour les rendre plus justes socialement et en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations en répondant aussi à la crise écologique".

Jean-Luc Garcia

 

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le 29 avril 2020

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