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700 Lotois à Cahors, la santé d’abord // 2020.06.17

La santé d’abord ! Ce thème clé a cristallisé la colère des 700 Lotois qui ont défilé hier à Cahors. Des soignants de Figeac, Gourdon, Gramat, Leyme… ont fait ce déplacement pour revendiquer tous ensemble une reconnaissance de leurs compétences, de meilleures conditions de travail et une revalorisation salariale.

Une manif en mode statique tout d’abord avant un long défilé sur le boulevard Gambetta et un épilogue au conseil départemental pour une petite délégation : c’est la stratégie lotoise mise en place hier au départ du centre hospitalier de Cahors pour favoriser les échanges et les prises de paroles. La manifestation lotoise, centralisée à Cahors dans le cadre de ce mardi noir national, a certes permis de revendiquer un certain nombre de points concernant les retraites, les salaires, le climat… mais c’est bel et bien la santé qui a cristallisé le mécontentement général et les doutes. Du côté des politiques, fidèles parmi les fidèles, Serge Laybros et Marie Piqué, respectivement secrétaire départemental du PC et vice-présidente de la Région en charge des solidarités, n’ont pas manqué ce rendez-vous revendicatif.


 

Cathy Bouix pour la ville de Cahors, ainsi qu’Elsa Bougeard et François Duchesne étaient aussi présents dans ce cortège d’environ 700 personnes centrées et concentrées sur le thème de la défense des soignants et du système de santé en péril.

Jérôme Delmas, secrétaire départemental de la CGT a ouvert le bal avec le ton du combattant déterminé à ne rien lâcher. "La rigueur budgétaire, bien avant la crise sanitaire, démontrait que le gouvernement considérait la santé comme un coût et non comme un secteur où il était nécessaire de réaliser des investissements. La santé doit être financée et notre Sécurité sociale ne doit pas être affaiblie. Elle doit permettre le maintien d’une véritable égalité des soins. Nous demandons une revalorisation salariale de tous les métiers de la santé et non pas un simple enfumage avec des primes très inégales d’ailleurs. Nous attendons des actes concrets comme la hausse du point d’indice. Il n’est pas logique que des soignants qui prennent des risques quotidiens dans leur métier au service des autres soient payés aussi faiblement, parfois à peine au-dessus du Smic. Leurs compétences, largement prouvées pendant la crise, ne sont pas reconnues au niveau où elles devraient l’être" estime le leader syndical lotois sous la bannière de la CGT à l’initiative de ce mouvement de colère. Une manif dont les rangs ont été gonflés par des membres et sympathisants d’une large intersyndicale (CGT, FSU, FGR, Solidaires, Confédération Paysanne). FO a souhaité se positionner seulement sur les revendications liées à la santé.

La psychiatrie en souffrance

La CGT réclame également "l’embauche de personnels pour répondre à la dégradation des conditions de travail que dénoncent les agents hospitaliers et tous les soignants, en Ehpad comme dans le cadre de l’aide à domicile" poursuit Jérôme Delmas. Dans le même registre, mais en plaidant la cause des agents de santé de Leyme cette fois, Nicolas Crouzat (CGT), a pris le micro et s’est attardé sur l’état de santé de la psychiatrie.

"Combien de prises en charge ne verront pas le jour après la crise ? Combien de nouvelles pathologies liées au confinement vont éclore ? Combien allons nous laisser de patients sur le bord du chemin du soin ?" a-t-il lancé avec beaucoup d’inquiétude. Le mot de la fin, parce qu’il concerne tous les corps de métier de la santé, revient ici à une salariée de l’hôpital de Figeac, Chantal Dellac, secrétaire CGT de l’Union santé et action sociale du Lot. Elle résume bien l’état d’esprit général.

"Le gouvernement tente de nous diviser alors que nous avons tous besoin de la même reconnaissance, de l’aide à domicile aux professionnels des établissements de santé. Nous voulons un salaire décent, une organisation du travail respectueuse, un service de prévention des risques professionnels et des structures de travail adaptées aux besoins réels des usagers. La santé c’est une richesse nationale" considère-t-elle. Une richesse dont l’appauvrissement nuirait gravement à la santé de tous, tout simplement.

Jean-Luc Garcia

 

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le 17 June 2020

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