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L’inquiétude après les départs de soignants // 2021.09.25

Les syndicats et certains partis politiques s’inquiètent de la vague de départs dans les établissements de santé. L’ARS assure de son côté que la situation n’est pas inquiétante.


Ils tiraient la sonnette d’alarme depuis déjà plusieurs mois. Cette fois-ci, c’est l’alerte rouge. Plusieurs dizaines de professionnels de la santé ont mis fin à leurs activités dans le Lot à cause de l’obligation vaccinale. Parmi eux, ils sont quarante à l’hôpital de Cahors selon nos dernières informations. "On a mis en place des échanges avec les établissements de santé pour surveiller l’impact de ces départs", souligne Julie Singer, la directrice de l’ARS dans le Lot, sans pouvoir communiquer le chiffre exact de ces suspensions. Elle assure que la "situation n’est pas inquiétante", du moins rien qui justifierait le déclenchement d’un plan blanc comme à l’hôpital de Mulhouse.

Aux suspensions suite à l’obligation vaccinale s’ajoutent également des démissions. Pour le PCF du Lot, cette hémorragie ne pourra être comprimée. Le parti lotois a fait part de son inquiétude dans un mail aux élus du Lot en début de semaine. "Depuis l’annonce de l’obligation vaccinale, on enregistre des dizaines de démissions dans les établissements publics et privés. Plus de quinze professionnels libéraux ont annoncé leur cessation d’activité : médecins, dentistes, kinésithérapeutes, sages-femmes", note Serge Laybros, le secrétaire fédéral du PCF 46. Près de 80 salariés de l’institut Camille-Miret de Leyme ont manifesté jeudi 9 septembre, inquiets des suspensions de personnels non-vaccinés. Le parti communiste redoute que cette "vague de départs" n’allonge encore un peu plus les délais de prise en charge. "Le dépistage du Sida ou de la tuberculose est en chute libre. Le suivi de pathologies chroniques comme le diabète a été négligé. Et les demandes de consultations en psychiatrie explosent", ajoute le responsable politique.

"Des conséquences dramatiques"

Même son de cloche du côté de Jérôme Delmas, le secrétaire général de la CGT 46 : "Des salariés sont prêts à quitter leur emploi. Les conséquences sont dramatiques, mettant de nombreux établissements en situation extrêmement difficile, et risquent de les contraindre à fermer des services. Sachant que bon nombre de ces établissements connaissent des difficultés de recrutement, que nos instituts de formation ne forment pas suffisamment de professionnels, comment demain ces établissements pourront-ils fonctionner avec une baisse de leurs effectifs, alors qu’ils sont déjà insuffisants aujourd’hui ?"

Dans son dernier bulletin, l’ARS indique que 13 patients se trouvent actuellement hospitalisés pour la Covid-19 et quatre autres sont en réanimation à l’hôpital de Cahors.



Manon Adoue

 

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