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Deux manifestants du collectif pour l'école d'Assier placés en garde à vue suite à une plainte de l'Education nationale // 2023.05.17

Devant la gendarmerie de Livernon, plus d'une centaine de personnes ont manifesté mercredi matin leur soutien à Jacques Montal et Ludovic Graffoulière, convoqués suite à une action menée lors du Conseil départemental de l'Education nationale le 9 février dernier à Cahors. Ils ont été placés en garde à vue et sont finalement sortis après plus de trois heures d'audition. 


Jacques Montal et Ludovic Graffoulière, membres actifs du collectif pour l'école d'Assier, étaient convoqués ce mercredi 17 mai à 9 heures à la gendarmerie de Livernon. Trois mois après avoir participé à une action menée à Cahors le 9 février dernier lors du Conseil départemental de l'Education nationale, tous deux ne cachaient pas leur étonnement de devoir rendre des comptes suite à cette manifestation. "C'est l'Education nationale qui a porté plainte contre moi et Ludovic. On a empêché le CDEN, la réunion n'a pas eu lieu. Il nous est reproché d'avoir empêché un inspecteur de l'Education national de rentrer" explique Jacques Montal qui en a vu d'autres. Il faut dire que l'ancien chef de gare d'Assier, militant CGT est de tous les combats, très impliqué dans la défense des services publics sur le territoire. Pour Ludovic Graffoulière par contre, cette convocation à la gendarmerie est un coup de massue. Ce parent d'élèves qui s'est mobilisé pendant des semaines pour le maintien d'un poste d'enseignant à l'école d'Assier où sont scolarisés ses enfants ne semble pas comprendre ce qu'il fait là. "J'ai porté un mouvement  pacifique et déclaré en bon et due forme pour une cause honorable et pour défendre nos services ruraux, pour sauvegarder notre école" souligne-t-il. Avant de pénétrer dans les locaux de la gendarmerie de Livernon, les deux convoqués ont été applaudis et encouragés par une centaine de personnes, venues leur témoigner soutien et amitié dans ce moment compliqué. "C'est émouvant. Moi je suis d'origine agricole et je défends des valeurs" confie Ludovic Graffoulière.

Une centaine de personnes en soutien

Aux côtés de syndicalistes CGT, FSU ou encore Solidaires et à l'appel du PCF du Lot, des habitants et des élus locaux avaient tenu à faire le déplacement. Plusieurs maires du secteur étaient présents, écharpe tricolore en bandoulière. Marie Piqué, vice-présidente de la Région Occitanie qui a assisté à cette fameuse réunion du CDEN le 9 février dernier, n'a pas mâché ses mots :  "je trouve vraiment qu'aujourd'hui il y a une répression contre les gens qui défendent leur territoire et un cadre de vie digne. C'est inadmissible. Je suis contre toutes les violences mais la première c'est celle du gouvernement qui supprime tous nos services publics dans nos départements". 

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Les soutiens étaient mobilisés toute la matinée devant la gendarmerie de Livernon. DDM - A.L.

La manifestation de soutien s'est prolongée tout au long de la matinée devant la gendarmerie de Livernon. Les deux militants ont été placés en garde à vue pour "menace de crime ou de délit contre les personnes ou les biens à l'encontre d'un chargé de mission de service public". Ils ont finalement été relâchés vers midi, au terme de leur audition qui aura duré un peu plus de trois heures.

La suite de cette affaire est désormais entre les mains du procureur de la République du Lot, Alexandre Rossi. "Je prendrai une décision après avoir étudié la procédure" nous a assuré le procureur mercredi en fin de journée. 

 

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