Fédération du Lot

La campagne pour briguer le fauteuil de maire de Cahors progresse à une allure de sénateur, certes, mais elle avance. Les sortants dégainent les premiers leur liste. Yannick Le Quentrec (PC) a officialisé la sienne hier.

Et de deux ! Après la liste «Cahors Avance», présentée il y a une semaine par le maire sortant Jean-Marc Vayssouze, c’est Yannick Le Quentrec (PC), conseillère municipale sortante, qui avance ses pions sur l’échiquier des municipales. À 58 ans, cette sociologue au caractère bien trempé affiche «une détermination sans faille pour conduire une liste intergénérationnelle, baptisée Cahors à Gauche et constituée de cadres, d’ouvriers, d’enseignants, d’employés, de chef d’entreprise, de retraités, d’une éducatrice, d’une apicultrice…», énumère-t-elle.

Soit une liste de 18 femmes et 17 hommes. Le pari de la parité est ici largement gagné. Moyenne d’âge : 54 ans. Mais vous ne connaîtrez pas, précisément, les âges de chacun des colistiers de Yannick Le Quentrec. «C’est un choix de certains que nous respectons. Donc nous avons préféré en faire tous de même. Communiquer l’âge, n’est pas une obligation», justifie Gérard Iragnes, l’un des poids lourds du PC dans le Lot. Il compte faire peser son expérience au sein de la liste «Cahors à Gauche» avec d’autres cadres du parti comme les sortants Serge Laybros, Marie Piqué et Andréa Quéraud.

Présents dès demain, devant l’hôpital

Habituée à mener des combats sur le front (de gauche) des injustices sociales, la tête de liste annonce d’ores et déjà sa présence et celle de certains de ses colistiers aux côtés des agents hospitaliers grévistes, demain à 14 heures devant l’accueil général de l’hôpital de Cahors, «pour soutenir l’action du personnel et des usagers réclamant le maintien de quinze lits au sein du service de soins de suite et de réadaptation. La suppression programmée est inadmissible». Yannick Le Quentrec compte encore brandir quelques banderoles revendicatives et planter des banderilles lors de cette campagne. «Je compte sur les électeurs, mais aussi sur nous, notre conviction et notre expérience du terrain et des luttes sociales. Nous voulons nous préoccuper de l’humain. Il est un peu oublié dans cette campagne», lance-t-elle. Serge Laybros renchérit : «Nous venons de perdre 25 emplois à l’imprimerie France Quercy, des postes sont supprimés dans l’Éducation… Nous sommes devant une désespérance sociale», déclare-t-il. Et Yannick Le Quentrec enfonce le clou : «Cahors à Gauche est une liste de combattants. Celle de ceux qui se rebellent sans jamais se résigner».  Jean Luc Garcia