Fédération du Lot

La manœuvre est grossière car on nous demande de statuer aujourd’hui sur une décision qui l’une, pour l’école Clemanceau, date de 2009 et concerne la mandature précédente et, l’autre pour l’école Henri Thamier, date de 2014 et concerne la mandature actuelle.

Je voudrais faire remarquer que l’école Saint Georges a quant à elle été désaffectée alors qu’elle a été fermée bien apres l’école Clémenceau. Que s’est-il donc passé ? Cet amalgame entre deux decisions très éloignée dans le temps est pour le moins curieux et ce n’est pas faute d’ignorer la réglementation.

De plus, cette délibération telle qu’elle est formulée rééecrit l’histoire puisque ce n’est pas la préfecture du Lot qui est à l’origine du retrait d’un poste d’enseignant à l’ecole Henri Thamier mais vous, monsieur le Maire, qui en rupture avec toutes vos positions précédentes - qui consistaient à combattre les suppressions de postes dans l’éducation nationale et à defendre les écoles de quartier – c’est vous, qui avez répondu par écrit à l’inspection académique qui vous consultait sur la suppression d’un poste à l’ecole Jean Calvet , je vous cite : « je demande la suppression du poste d’enseignant à l’ecole Henri Thamier, ce qui aboutira à sa fermeture début septembre 2014 ».

Cette délibération contient aussi des affirmations sans fondements qui font de Sainte Valérie un quartier sans besoin. Sachez que les habitants privés de leur ecole de proximité, sans avoir été consultés, se souviendront de cette décision peu glorieuse. D’autant que certains enfants de très petite section sont d’ores et déjà déscolarisés par le simple fait que le système de navette mis en place s’avère inadapté :

• Il exclut la possibilité de garderie le matin puisque la navette démarre à 8h30 le matin

• Aucune navette n’a été mise en place entre midi et 14 heures, créant des difficultés financières aux parents les plus démunis qui se voient obligés de faire manger leurs enfants à la cantine.

Il exclut également la garderie du soir puisque la navette arrive à 16h45 devant le centre social, heure a laquelle les parents doivent récupérer leurs enfants. Je doute que beaucoup de salariés puissent sortir à cette heure précoce de leur travail.

Autre rupture dans votre politique : en 2009, vous défendiez l’idée avec Marie Piqué - et vous y avez travaillé y compris avec le préfet de l’epoque - que l’on devait favoriser le maintien des écoles en milieu rural et vous plaidez maintenant pour l’inverse avec les regroupements pédagogiques intercommunaux en accusant les classes uniques de tous les maux. Il est vrai que vous reprenez à votre compte la politique d’austérité du gouvernement Hollande.

Pour Cahors à Gauche, l’argument qu’il faut supprimer des classes pour renforcer d’autres groupes scolaires est trop usé. C’est un peu comme les patrons qui licencient au motif que ces licenciements vont permettre de sauver l’entreprise. On voit ce que cela donne comme résultats en termes de désindustrialisation et de chômage.

En attendant, cette politique est un recul manifeste pour le service public de l’éducation nationale, (l’école privée est d’ailleurs curieusement épargnée), recul pour l’égalité devant l’école et pour la scolarisation des deux-trois ans.

Cette délibération, sur sa forme, cherche à inscrire les conseillers municipaux dans un cadre de décision qui vise à leur faire passer des vessies pour des lanternes. Je choisirai donc de m’en affranchir en ne prenant pas part au vote tout en réaffirmant ma ferme opposition à tout ce qui va dans le sens de la fermeture des écoles de quartier en général et de l’école Henri Thamié en particulier.