Fédération du Lot

Qu'ils soient syndicalistes, élus, cheminots, militants politiques ou simples usagers, un même sentiment unissait la centaine de personnes rassemblées devant la gare de Bretenoux, vendredi 24 octobre, en fin d'après-midi, à l'appel du comité pluraliste de défense de la ligne Brive-Aurillac : le ras-le-bol.

La récente décision de la SNCF de réduire la vitesse des trains entre Bretenoux et Saint-Denis-prés-Martel, pour des raisons de sécurité, en a été cette fois le déclencheur. Il faut y ajouter toutes ces mesures qui, selon Guy Constant, porte-parole du comité, «s'assimilent à la casse de la ligne : les correspondances non assurées, les trains supprimés, la suppression de l'équipe d'entretien de Bretenoux, etc.».

Pour le conseiller général Albert Salle, venu en soutien, «ce n'est pas tant les quelques minutes perdues entre Bretenoux et Saint-Denis qui font problème, mais bien l'incapacité d'assurer le minimum d'entretien nécessaire à la circulation des trains.» Et Albert Salle de s'étonner que «l'on de sache plus gérer de petits TER, quand nous avons vu passer ici tellement de grands trains…»

En novembre et en décembre, cependant, ce ne sont pas des minutes qui vont pénaliser les voyageurs, mais bien des heures, comme l'a dénoncé Guy Constant : «En raison de nouveaux travaux, plusieurs trains vont être supprimés, et il faudra parfois plus de dix heures pour faire Aurillac-Paris, soit environ 60 km/heure sur toute la ligne !»

Si le désenclavement du Massif central demeure une question essentielle, Serge Laybros, maire adjoint de Cahors représentant le PCF du Lot, a plus globalement souligné «l'importance des petites lignes qui alimentent la ligne POLT». S'élevant contre la «casse du service public, particulièrement dure en milieu rural», l'élu cadurcien a appelé à une convergence des luttes et a cité en exemple la récente victoire des usagers à Degagnac. Parmi les nombreux élus locaux présents, Francis Ayroles, président de la communauté de communes, a assuré de son soutien le comité pluraliste. En gare de Bretenoux, une nouvelle bataille commence…