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Ils étaient un millier unis pour les écoliers - La Dépêche du Midi - Dimanche 16 novembre 2014

Le mouvement pour la sauvegarde des écoles de village a fait parler les chiffres hier lors de la manifestation organisée à Cahors : 1 000 personnes étaient dans la rue, dont plus de 60 maires des villages menacés. La pétition de soutien affiche 4 000 signatures. 179 écoles sont concernées. Immersion dans le cortège.

Une manif reflète souvent, justement, la manifestation d'une colère collective, mais également d'une certaine vérité. Hier, c'est sur ces deux thèmes que les défenseurs des écoles de villages ont surfé pour faire émerger des «évidences» et les opposer à des «incohérences» dénoncées à cor et à cri dans la rue, à Cahors, où ils étaient un millier. La moitié selon la police qui a indiqué avoir effectué un comptage «au début de la manif».

Or, le flot des manifestants a grossi devant la mairie et la préfecture où d'autres les attendaient. Les opposants qui veulent faire réfléchir et fléchir les élus favorables au «démantèlement des écoles pour les regrouper dans des grandes structures» ne sont pas à court d'arguments pour défendre leur position et les petites écoles.

Exemple : «Les évaluations des écoles du Lot sont bonnes. Elles se situent même au-dessus des résultats enregistrés sur le plan national», ont martelé hier encore les membres de ce collectif. La question «Casser des RPI qui fonctionnent, est-ce vraiment une priorité ?», attend une réponse qui ne vient pas. «Nous souhaitons que Jean-Marc Vayssouze, président de l'association des maires du Lot, se positionne clairement. Il ne l'a toujours pas fait», lance Philippe Canceil, l'un des porte-parole du collectif.

Jean-Louis Hainault, maire de Concots, est directement concerné : «Les écoliers de mon village sont inscrits aux RPI de Concots et Varaire (élémentaire et maternelle). Nous avons déjà perdu La Poste. Cette réforme est en train de déshabiller les territoires ruraux. Si on nous supprime l'école, Concots sera un village mort», prévient-il.

68 maires ont voté la sauvegarde

Emma, enseignante à Cahors, soutient aussi les écoles rurales : «Si l'on ferme les écoles de village, on aura forcément des classes surchargées dans les grandes structures, en ville. Cela va nuire à la qualité de l'enseignement. La réforme va produire l'effet inverse de ce qu'elle prétend vouloir mettre en œuvre», dit-elle.

Au micro de la manif, l'annonce précisant que «68 maires ont voté la motion pour la sauvegarde des écoles de village», a été acclamée. Les défenseurs des écoles réclament «la tenue des assises départementales de l'école, impliquant les élus locaux et les parents d'élèves». Chacun dénonce «une restructuration du territoire avec l'éducation comme principal levier d'action en réduisant le nombre d'enseignants dans le Lot pour alimenter Toulouse».

Pour les défenseurs des écoles rurales, le sujet est sensible, mais la victoire possible.


Maires en séminaire

L'absence hier, à la manif, de nombreux élus du Grand Cahors, a été critiquée. Ceux-ci étaient réunis à la cité Bessières, à Cahors, où se tenait un séminaire sur la réforme territoriale où (ironie su sort) il était également question de la solidarité pour la ruralité. Les autres maires des écoles de village (notre photo) attendent donc des actes maintenant. Lors du séminaire, des élus ont demandé à participer à la manif. Le président du Grand Cahors, Jean-Marc Vayssouze, a proposé de stopper le séminaire si 95 % des élus présents souhaitaient s'y rendre. Cette majorité écrasante n'a pas été atteinte. Des élus ont cependant quitté le séminaire.

Jean-Luc Garcia

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le 17 novembre 2014

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