Fédération du Lot

Christian Bousquet, président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) du Lot, est partie prenante de la manifestation initiée par le Modef et le Mouvement national des éleveurs de nos régions qui appellent les exploitants familiaux et les consommateurs à se rassembler ce matin, à 10 h 30, place Martial Brigouleix à Tulle.

C'est un rassemblement important ?

À la mesure d'un profond M. mécontentement. Nous exigeons des prix rémunérateurs. Nous dénonçons des cours qui continuent de s'effondrer. Bien que les coûts de l'aliment de bétail aient légèrement baissé cela n'a pas été suffisant pour maintenir les revenus 2013 déjà très bas. Les éleveurs sont confrontés à bien des difficultés à cause des prix bas qui ne prennent pas en compte l'augmentation des coûts de production, tels l'électricité, le fioul, les vétérinaires, ou la mécanisation.

Que craignez-vous ?

Nous voulons réaffirmer par ce rassemblement notre conviction que sans prix agricoles rémunérateurs, l'agriculture familiale disparaîtra au profit d'une agriculture industrielle à l'image de la ferme des 1 000 vaches. Nous nous opposons à ce capitalisme agricole qui va détruire les exploitations familiales, la vie rurale et les emplois qui en dépendent.

Quels sont les points que vous revendiquez ?

Une politique de prix garantis et rémunérateurs. J'insiste, mais c'est essentiel. Et puis un encadrement des marges de la grande distribution et des industriels laitiers grâce au coefficient multiplicateur, une hausse des droits de douane sur les importations de viande et de produits laitiers, un cahier des charges imposé aux produits agricoles importés au moins équivalent à celui que doivent respecter nos agriculteurs, à savoir les règles sanitaires, environnementales et sociales, une politique publique forte de contrôle de structures et de régulation des prix, ainsi qu'une politique de maîtrise du foncier.