Fédération du Lot

Jeudi 9 avril 2015, 40 % des agents des Finances Publiques du Lot étaient en grève et se sont mobilisé contre les politiques d'austérité menées dans le pays qui conduisent à une diminution des moyens et affaiblissent durablement le Service Public.

Pour cette administration, 2000 emplois supplémentaires seront supprimés en 2015, soit près de 30 000 emplois disparus en 10 ans.

Dans le Lot, 8 suppressions d'emplois en 2015 s'ajouteront aux 98 intervenues depuis le début des années 2000.

Dans le même temps, la direction locale met à mal nos structures et nos missions. La perception de Catus a fermé ses portes en janvier 2015. Sur les 19 sites que comptent notre département, il est évident que d'autres fermetures interviendront prochainement.

En parallèle, l'administration complique la vie des contribuables en diminuant très sérieusement les heures d'ouverture de ses guichets.

Depuis le 2 mars, la réception n'est plus assurée dans les petites trésoreries que 16 heures par semaine, soit l'équivalent de quatre ½ journées.

A Montcuq, la perception est ouverte le lundi et le mercredi de 9h à 12h et de 14h à 16h, le mardi matin et le jeudi matin de 8h à 12h. La trésorerie est donc fermée dès le jeudi en fin de matinée et elle n'ouvre ses portes que le lundi qui suit.

C'est à une vaste entreprise de démolition de notre administration que nous assistons aujourd’hui alors qu’elle a comme mission le contrôle des fonds publics et le combat contre la fraude fiscale.

A cela s'ajoutent les pertes massives d'emplois. L'administration fiscale compte 290 emplois dans le Lot dont 80 de catégorie C. 13 agents de catégorie C quittent le Lot (mutations, promotions...) et seulement 2 le rejoignent. Le déficit pour cette seule catégorie sera de 11 postes ce qui pose la question de la poursuite des missions dans des conditions normales.

N'acceptons pas le dépérissement des territoires ruraux par l’asphyxie de nos services publics ! Défendons nos écoles, nos bureaux de poste, nos gares, nos trains et nos trésoreries. Il en va de l'avenir de nos campagnes !

Serge Laybros