Je voudrais vous faire part de la réflexion de Cahors à gauche à propos de la situation préoccupante de Cahors Sauzet Basket. Je le ferai aussi à partir de mon expérience du mouvement sportif et en précisant d'emblée que je voterai la subvention attribuée à ce club qui contribue à l'aura de notre territoire.
On sait que ce club doit faire face à un endettement annoncé de 135 000€ sur 250 000€ de budget soit plus de la moitié de son budget à ce jour. Cette endettement était déjà là en 2013 et en 2014 et visiblement il perdure. Ceci témoigne d’un problème structurel, ce qui implique évidemment des mesures de fond. A défaut, c'est toute la chaîne de formation sportive qui se trouve fragilisée. Par exemple, dans ce contexte d'incertitudes, on imagine qu'il doit être difficile pour le comité départemental de basket de proposer des actions pour
la saison prochaine.
En terme de mesures de fond, la production d’un bilan trimestriel comme prévu dans la convention mairie club ou encore le changement de trésorier ne suffisent pas. De même l’appel aux dons ou l’organisation de lotos peuvent alléger la dette mais ils ne régleront pas le problème même s’il faut saluer tous ces élans de solidarité.
La question à laquelle il faut répondre est : Qu’est qui engendre cette dette ?
Il me semble que nous sommes là face à des dérives liées à la professionnalisation de certains clubs sportifs :
Alors, rechercher la performance fait bien sûr partie des logiques sportives. Monter dans le classement –et pour Cahors Sauzet il s’agit de se maintenir en national 3- est bien sûr un succès indéniable.
- Pour être précis, il faut quand même rappeler que ce maintien en national 3 n'est pas acquis car le règlement fédéral prévoit que toute association ou société sportive faisant l’objet d’un dépôt de bilan ou de l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, sera au minimum rétrogradée dans la division inférieure pour la saison sportive suivante - Mais quoi qu'il en soit, la dynamique de performance n’implique pas forcément de creuser les déficits. Je voudrais ajouter qu'il y a dans le Lot de nombreux clubs qui réussissent sans mettre leurs finances à plat, et on ne peut que les en féliciter. Je pense par exemple aux
féminines de Pradines Lot Basket qui font un excellent parcours.
Il n’y a pas de fatalité dans ce domaine. Des équilibres peuvent être préservés entre la quête de performance et la pratique de masse, entre les équipes fanions et les autres catégories.
Et l'on n'a pas besoin pour cela de placer un élu à la tête du club ; nous sommes d'ailleurs opposés à cette municipalisation.
Ce que nous proposons c'est qu'en complément de la subvention versée à Cahors Sauzet basket, la collectivité (pas que la notre d'ailleurs) incite ce club à renouveler ses pratiques et sa gestion de façon à parvenir à l’assainissement de ses finances et à assurer sa viabilité sportive et éducative dans la durée.
Il faut savoir quel est le projet du club ? A quoi il s’engage ? Et comment il compte s'y prendre.
Il est urgent de répondre à ces questions car il faut d'ores et déjà prévoir la saison 2015-2016 et dès fin juin payer les engagements, la caisse de péréquation etc.
Des outils existent comme le Dispositif local d'accompagnement (DLA) qui appuie les structures développant des activités et services d’utilité sociale dans leur démarche de consolidation économique et de développement. Pourquoi ne pas s'en servir ? En tout cas, il y a là un enjeu collectif car Cahors Sauzet Basket contribue au rayonnement de la ville et du département Mais ce club est aussi une chance pour tous les jeunes lotois et lotoises à qui il doit permettre d’exercer une pratique sportive de haut niveau.
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