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Rappel à la loi pour deux syndicalistes - 2016.12.14

Hier à 9 h 30, Francis Hebert, militant CGT et Jean-Louis Mouly, France insoumise, militant de nuit debout étaient convoqués devant le délégué du procureur. Il leur était reproché des dégradations lors d'une manif contre la loi Travail, le 19 mai. Ils ont eu un simple rappel à la loi.

Ils étaient une quarantaine hier à les soutenir sur les marches du palais de justice. L'audience n'était pas ouverte au public. Deux militants devaient répondre de dégradations. Le 19 mai, une manif contre la loi Travail tourne au vinaigre. Les manifestants, plus d'une centaine ce jour-là convergent vers la chambre de commerce et d'industrie. Un lieu symbolique pour des prises de paroles de l'intersyndicale contre les patrons qui ne tiennent pas leurs promesses. La chambre consulaire est taguée, le personnel insulté. Le directeur de la CCI portera plainte le lendemain. «Il était envisagé un classement sous condition d'indemnisation des victimes» indique Me Frédérique Bellinzona du barreau de Toulouse, avocate des deux militants. «Les prévenus ont prouvé qu'ils avaient utilisé des peintures éphémères. Ils étaient là pour dire leur désaccord contre la loi Travail et son passage forcé par le 49. 3. Le juge a constaté qu'il n'y avait pas eu de dégradations. Il a prononcé un simple rappel à la loi» déclare-t-elle. «Je me sens mieux. J'ai tagué des vitres avec de la peinture qui partait à l'eau. Vu tous les dégâts, on ne pouvait pas être accusés de tous les faits. Le délégué du procureur nous a fait comprendre qu'il y avait dans les manifestations des éléments incontrôlables» confie Francis Hebert à sa sortie du palais. «La décision de ce matin, elle est sage. Elle me semble juste. Ces deux personnes n'étaient pas responsables des faits qui se sont passés. Il n'y a pas eu de casse. Bien sûr je n'excuse pas les dégradations. Il y a des débordements qui ne sont pas souhaitables, je n'appelle pas à la violence» remarque Isabelle Eyme, Cahors l'humain d'abord. «C'est une affaire classée sans suite. On s'en réjouit» confie Serge Laybros, du parti communiste.


«La décision, elle est réfléchie»

«Nous sommes tout à fait contents, en accord avec la décision. Rien n'a été retenu, ni prison, ni sursis, ni amende, on est satisfait» se réjouit Patrice Matence, secrétaire générale de la CGT du Lot. «C'était une manif avec tout ce que cela comporte. Il y avait des caméras, aucune preuve que ces deux militants aient commis des dégradations. La décision, elle est réfléchie» ajoute-t-il.

Marielle Merly

La Dépêche du Midi

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Rappel à la loi pour deux syndicalistes - 2016.12.14

le 14 December 2016

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