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Port-de-Bouc. « L'humanisme au cœur de nos combats »

le 22 May 2012

Port-de-Bouc. « L'humanisme au cœur de nos combats »

Commémoration. Hommage à Raymond Aubrac, lors de la cérémonie du 8 Mai 1945 qui célèbre la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Mardi 8 mai, la célébration de la fin de la Seconde Guerre Mondiale a rassemblé plusieurs générations d'habitants près de la gare SNCF, sur la symbolique place du 8 Mai 1945. Les porte-drapeaux, les corps de métiers constitués, les Présidents d'associations d'anciens combattants, les élus et tous ceux qui portent en eux un message de paix se sont réunis pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale, 67 ans après.

Avec la fanfare et les majorettes de Port-de-Bouc en tête, le Maire, Patricia Fernandez-Pédinielli, les élus, le Député de la 13ème circonscription, Michel Vaxès, et la population ont procédé au traditionnel défilé du 8 mai dans le centre-ville. Pour l'occasion, les majorettes avaient préparé une chorégraphie avec une nouvelle tenue rouge et argent, très élégante. Le défilé a rejoint le Monument aux morts de la Lèque afin de procéder au traditionnel dépôt de gerbe et aux discours hommage.

Hier comme demain, résister !

Cette année, la célébration du 8 mai a été marquée par la présence d'une jeune Port-de-Boucaine qui aura bientôt 11 ans, Mérine Braza. De sa voix douce et claire, elle a tenu à lire une lettre de Jean-Pierre Rosnay, qui est entré en résistance à l'âge de 15 ans. A la fin de sa lecture, qui a véritablement émue l'assemblée, elle s'est tournée vers son papa, les larmes aux yeux. « Ce que j'ai lu m'a touché », a t-elle confié.

Sa participation volontaire a été saluée par madame le Maire qui l'a remerciée « d'être à ses côtés pour témoigner de son amour de la paix à travers ce poème de résistance ».

L'année 2012 a aussi été marquée par la disparition d'un grand homme, qui avait toute sa place dans la commémoration du 8 mai 1945. Cet homme de la région, qui fut l'un des tout premiers Résistants en France, c'est Raymond Aubrac. Disparu le 10 avril dernier à l'âge de 98 ans, Raymond Aubrac n'a jamais cessé d'être une « sentinelle de l'Histoire », comme l'a rappelé madame le Maire, qui a tenu à lui rendre hommage en ce jour solennel.

Plus jamais ça !

« Toute sa vie, Raymond Aubrac a sillonné les écoles pour, comme il le disait si bien : surveiller et essayer de comprendre passe dans la société qui nous entoure. Et quand on a le sentiment qu'on est devant une injustice, réagir à l'injustice, ne pas se contenter de la constater mais essayer de faire quelque chose. Pour moi, c'est ça la résistance, ça couvre des petits gestes et aussi quelques aventures ».

Le Maire a également insisté sur l'importance du devoir de mémoire, car il ne faut jamais cesser de tirer des sonnettes d'alarmes face aux dérapages de l'Histoire, tout comme l'ont fait Raymond et Lucie Aubrac et leurs camarades qui ont lutté pour la paix, tout au long de leur vie.

En 2010, Raymond Aubrac avait déclaré qu'il sentait venir la banalisation des idées d'extrême-Droite et le dévoiement de la République. « Aujourd'hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de respectabilité aux idées d'extrême-Droite, à la xénophobie, à la haine et au rejet de l'autre (…) Nous refusons cette République défigurée car nous voulons une République laïque, démocratique et sociale qui s'attache inlassablement à garantir à tous, l'égalité en dignité et en droits, l'égale liberté et l'égal respect de la part de ceux qui gouvernent ».

Le Maire a souhaité que ce message de paix relie l'ensemble des générations, celles d'hier, celles d'aujourd'hui et celles de demain. « Sachons mettre l'humanisme au cœur de tous nos combats à venir. Vive la France, vive la République ».

La Marseillaise, le 17 mai 2012

Azur-Chimie à Port-de-Bouc. « Nous voulons travailler »

le 23 April 2012

Azur-Chimie à Port-de-Bouc. « Nous voulons travailler »

2 ans après, la fermeture d'Azur-Chimie fait encore des ravages auprès des anciens salariés.

Philippe Carbonne et Nouredine Soussi, deux anciens salariés d'Azur chimie (anciennement Atofina puis Arkema), entament une grève de la faim depuis mardi devant les portes d'Arkema-Fos sur Mer. « Après avoir été vendu comme les installations et 7.300 jours de travail : grève de la faim. Arkema doit s'assumer », peut-on lire sur les affichettes apposées près des grilles du site industriel. Depuis maintenant un an, les deux Port-de-Boucains attendent d'être embauchés par le groupe Arkema, comme l'ont été la plupart des anciens salariés d'Azur-Chimie, la dernière industrie chimique de Port-de-Bouc qui a fermé ses portes à l'automne 2009. « Depuis un an, on reçoit des courriers des ressources humaines d'Arkema qui reconnaissent nos compétences mais qui nous affirment n'avoir pas besoin de nous. Pourtant, nous sommes prêts à aller travailler dans n'importe quel site du groupe, en France ou à l'international ! », précise Nouredine Soussi à Patricia Fernandez-Pédinielli, venue leur témoigner du soutien de la municipalité de Port-de-Bouc. Dans quelques jours, les deux hommes ne toucheront plus que le RSA, une situation difficile à assumer avec une famille à charge, pour ces deux Port-de-Boucains qui clament haut et fort leur désir de travailler. « Aujourd'hui, ce sont les financiers qui ont le pouvoir sur le peuple. Ils ont le droit de vie et de mort sur les gens ». Nouredine et Philippe ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas travailler et lancent un appel fort en entamant une grève de la faim, avec le soutien de la CGT d'Arkema et les retraités d'Azur chimie. Une bataille qu'ils sont bien décidés à poursuivre tant qu'ils n'auront pas obtenu de réponse décente concernant leur situation.

La Marseillaise, le 19 avril 2012

Azur-Chimie à Port-de-Bouc. L'horizon se dégage

le 20 April 2012

Azur-Chimie à Port-de-Bouc. L'horizon se dégage

La Mairie de Port-de-Bouc a commencé l'acquisition foncière autour de l'immense friche industrielle. L'objectif de la commune est d'en faire un site d'entreprises non polluantes tournée vers la mer.

"On est né de la mer, on vit  de la mer. L'histoire ne nous fait pas de cadeau mais à Port-de-Bouc, nous ne baissons jamais les bras, nous avons toujours su rebondir". L'optimisme affiché de Patricia Fernandez-Pedinelli sera-t-il suffisant pour redonner vie à l'un des plus gros "no man's land" de la région : l'immense friche industrielle de feu Azur-Chimie, réduit à l'état d'usine fantôme depuis plus de deux ans ? Cette "plaie béante" coincée entre la voie ferrée et le chenal de Caronte qui "pourrit la vie des Port-de-Boucains depuis trop longtemps". Mais la Maire de Port-de-Bouc l'assure : "Nous avons une perspective et à l'horizon 2017, nous aurons terminé la phase de reconquête foncière d'une grande partie du site", annonce l'élue. "C'était l'urgence : avoir la maîtrise foncière pour, ensuite, dans le cadre du Plan local d'urbanisme (PLU), faire une grande zone de développement économique sur les derniers vestiges de l'histoire industrielle de la ville".

La reconquête foncière a en effet commencé cette année du côté de la "Vieille Montagne", avec une première enveloppe de 600.000 €, soit un sixième du paiement global qui s'étalera jusqu'en 2017. "Nous nous portons acquéreur auprès du service des Domaines. C'est le paradoxe : nous devons payer l'État… ", soupire Patricia Fernandez-Pedinelli.

2,5M€ : l'estimation du coût de la dépollution

Elle espère, en retour, un "soutien indéfectible" et un "accompagnement" de l'État, à travers la Direction régionale de l'environnement et de l'aménagement (Dreal), pour le suivi de ce dossier, et la prise en charge de la dépollution du terrain de l'ancienne usine chimique, estimé à 2,5 millions d'€. "La Ville veut bien mettre la main à la poche pour l'acquisition foncière mais pas pour la dépollution. Je suis optimiste car le sous-Préfet d'Istres Roger Reuter est très sensible à l'avancée de ce dossier", assure la Maire de Port-de-Bouc. "Il avait vécu le drame de la fermeture de Metaleurop lorsqu'il était en fonction, dans le Nord et ce qui est arrivé ici, avec Azur-Chimie, l'a tout autant scandalisé".

Une fois que l'épineuse question de la dépollution sera réglée, le site aura vocation à accueillir des "entreprises non polluantes tournées vers la mer, comme de la maintenance nautique, par exemple, plaide l'élue. Nous travaillons en liaison étroite avec le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) sur ce point". Elle assure que les "coups de fil" de sociétés intéressées sont nombreux. "Au lendemain de la fermeture d'Azur-Chimie, il y avait également beaucoup de sollicitations, précise-t-elle, mais il s'agissait d'entreprises qui voulaient faire de ce site une décharge industrielle à ciel ouvert. Et ça, c'est hors de question ! Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) a visiblement fait passer le message car nous n'avons plus d'appels de ce type d'entreprise". Un premier pas.

Laurent Alexandre (La Provence, le 12 avril 2012)

Les repères

L'ancien propriétaire d'Azur-Chimie, Icig, avait racheté l'usine de Port-de-Bouc, spécialisée dans le traitement du brome, au groupe américain Albemarle en janvier 2009 pour la modique somme de 35.000 €. Icig avait dans un premier temps envisagé de supprimer un emploi sur deux, avant d'annoncer la fermeture totale du site en octobre 2009 et le licenciement des 104 salariés. "Le cas d'Azur-Chimie est la caricature de la financiarisation de l'économie et de la désindustrialisation injustifiée car le site était performant", commente Patricia Fernandez-Pedinelli. Faute de repreneur, l'entreprise avait été mise en liquidation judiciaire en mars 2010 puis progressivement démantelée. Cette phase de démantèlement est aujourd'hui pratiquement terminée. Le bâtiment central a été détruit ces derniers jours.

La friche industrielle d'Azur Chimie fait partie d'un plus vaste ensemble d'une superficie de plus de 25 hectares. Le terrain d'Azur s'étale sur 107 620 m2, celui de l'ancien site d'Arkema, 77 655 ml2 et le site dit de la "Vielle Montagne", 65.018 m2.

Port-de-Bouc. École : Le devoir d'égalité

le 18 April 2012

Port-de-Bouc. École : Le devoir d'égalité

Éducation. La dernière rencontre citoyenne proposait un débat sur l'école à partir du film « Un parmi les autres ».

Ambiance studieuse au Méliès pour les Port-de-Boucains qui avaient répondu à l'invitation du Député Michel Vaxès et de l'AREN 13 pour « plancher » sur l'avenir de l'école. La discussion a été introduite par le film « Un parmi les autres », un documentaire sur l'expérience des RASED (Réseaux d'Aide Spécialisée aux Elèves en Difficulté) réalisé par la FNAREN (Fédération Nationale des Rééducateurs de l'Education Nationale).

Une aide spécifique

Les RASED regroupent des professionnels formés pour répondre aux besoins spécifiques des élèves en grande difficulté et leur permettre d'accéder aux apprentissages fondamentaux pour poursuivre leur scolarité. Les rééducateurs travaillent avec les familles, les enseignants et des intervenants extérieurs (orthophoniste, Psychologue…). Cette prise en compte globale des élèves permet d'identifier l'origine de leurs difficultés et d'apporter des réponses adaptées. Or, les politiques de réduction des dépenses publiques et les suppressions de milliers de postes dans l'Education nationale compromettent l'objectif de réussite scolaire pour tous et posent la question du sens de l'école.

Suppressions de postes

« Tous les enfants sont structurés pour apprendre et rentrer en polytechnique mais il leur faut franchir certaines étapes sur lesquelles les RASED travaillent (sécurité affective, estime de soi, séparation affective, construction identitaire solide, accès à la symbolisation et à l'imaginaire, intégration de la loi…) en lien avec les familles et les équipes pédagogiques. C'est une réponse corrective de l'école à la grande difficulté scolaire, chacun y assumant une place différente et particulière. Depuis 2008, les postes RASED sont passés de 15.000,à 11.000. Les rééducateurs représentent la majorité des postes perdus. Dans notre département, 98 postes seront supprimés à la rentrée 2012 dont les 32 postes de rééducateurs. Pour la première fois depuis 37 ans, les enfants en difficulté et en souffrance dans le système scolaire, ne recevront plus,
dans l'école, l'aide d'un dispositif pensé pour eux et adapté à leur situation. Les familles n'auront plus d'autre recours que les structures médicales externes, les officines de soutien privées. »
alerte Josiane Korobeinik présidente de l'AREN 13.

Des changements nécessaires

Pour Michel Vaxès, « les RASED sont dangereux pour le système concurrentiel dans lequel nous vivons car ils font la démonstration que les individus ont les mêmes capacités d'apprendre et que c'est leur histoire qui les en empêche. L'école de la République doit accueillir tous ses enfants et les amener au plus haut niveau en fonction de leurs potentialités. Au lieu de cela, on la soumet aux exigences de l'Union Européenne, de l'OCDE et du FMI. Les élèves font les frais d'une politique qui tourne le dos à l'intérêt général et sacri-fie la jeunesse aux intérêts d'une aristocratie financière qui n'a que faire de l'épanouissement humain ».

Pour terminer la rencontre, les enseignants ont apporté une note d'espoir : « Notre mobilisation a révélé aux yeux de tous que les libéraux instrumentalisent la souffrance pour servir les intérêts privés. Chacun sait désormais que le sort fait à l'école s'inscrit dans une logique et que c'est cette logique qu'il faut changer pour reconstruire et transformer l'école afin qu'elle réponde aux besoins des tous. »

Lou Marti (La Marseillaise, le 16 avril 2012)

Six nouveaux mois d'observation probables mais le 9 juin sera une étape cruciale

le 14 April 2012

Six nouveaux mois d'observation probables mais le 9 juin sera une étape cruciale

Le jugement sera connu le 9 mai « mais nous avons de bonnes raisons de penser que le jugement sera conforme aux prévisions. Le procureur et l'administrateur judiciaire se sont associés à notre demande », a indiqué hier Maître Moatti, avocat du Grand Conseil de la Mutualité, au sortir de l'audience au TGI.

Interrogée sur la suite de la procédure après les 18 mois d'observation, Maître Sophie Panaias, avocate de la CCT, a expliqué qu'un « plan de continuation pourra être décidé avec un commissaire à l'exécution ». Pour l'heure, « on veut conserver ce service de proximité tel qu'il est avec tous les emplois ».

« Une première bataille vient d'être gagnée », commentait Hélène Honde, Secrétaire générale du Grand Conseil de la Mutualité. « Ce qu'on défend c'est la nécessité de travailler avec des comptes lisibles et qu'ils soient mis à la disposition du cabinet d'audit, de l'Igas et de l'administrateur. Nous sommes en mesure d'établir un modèle des Centres de santé où la médecine générale sera au cœur de l'activité. »

L'entreprise devrait donc bénéficier de six mois, soit jusqu'à novembre (ce qui fera un an) pour avancer. Ponctués « le 9 juin d'un bilan d'étape crucial », prévenait Anne-Marie Meynard pour l'UD-CGT. « Le juge a également validé la nomination de deux experts de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) pour accompagner la direction. » De quoi, avec l'expert comptable récemment nommé à la demande de l'administrateur judiciaire, optimiser la gestion. Les arguments permettant une analyse fine sur le plan comptable et budgétaire seront déterminants.

Dans un communiqué, Sandra Cammilleri-Allais, Présidente du Grand Conseil de la Mutualité, précise que la restructuration « nécessitera des décisions difficiles et des efforts conséquents pour parvenir à la préservation de l'entreprise ».

Patrick Verdeau, Directeur Général du Grand Conseil de la Mutualité, veut mettre à profit cette période « pour organiser la cession de la clinique », -décision du Conseil d'Administration fortement contestée- tout en « conservant une offre de proximité ». Concernant les centres de santé « il faudra réviser leur mode de fonctionnement, uniformiser l'activité ». Quant au statut des médecins, le Grand Conseil de la Mutualité estime que le dialogue est positif. « On avance vers un compromis », a précisé Patrick Verdeau.

« Rien n'est arrêté », a tempéré la présidente indiquant que « la situation peut évoluer ».

Nathalie Fredon (La Marseillaise, le 11 avril 2012)

Centres de santé Grand conseil de la mutualité, patient en observation prolongée

le 14 April 2012

Centres de santé Grand conseil de la mutualité, patient en observation prolongée

Soutenu par une importante mobilisation, le réseau de santé mutualiste des Bouches-du-Rhône devrait se voir accorder un délai de 6 mois pour se sortir de la panade financière. Fermetures de centres et réduction de postes ne sont désormais plus exclues.

Les comités de soutien avaient fait passer le mot, des bus avaient été affrétés de tout le département, des élus - comme les maires de Gardanne et de Port-Saint-Louis-du-Rhône - avaient fait le déplacement : plus de 500 personnes se sont rassemblées ce mardi pour soutenir le réseau de santé du Grand conseil de la mutualité (GCM, qui regroupe des centres de santé, optiques, dentaires, des pharmacie, une clinique...), ses 200 000 patients reçus chaque année et ses 1200 salariés.

Les vrais soutiens de poids pour son passage devant le tribunal de grande instance (TGI) n'étaient cependant pas dehors sous la pluie, mais à l'intérieur du bâtiment. L'administrateur judiciaire - qui suit la situation du GCM depuis son placement en redressement judiciaire en novembre - et le procureur de la République étaient en effet ce mardi au diapason de la direction : cette entreprise mutualiste a besoin de 6 mois supplémentaires pour y voir plus clair. Pour maître Moatti, avocat du GCM, la reconduction de la période d'observation, sur laquelle le TGI rendra sa décision le 9 mai, est en bonne voie, dans la foulée de signaux financiers positifs, avec une réduction des pertes de 20% :

Un audit et des élections

Mais l'échéance la plus attendue est la remise vers mi-mai d'un audit de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), lui-même déjà prolongé pour creuser davantage l'examen de la situation du Grand conseil. Une situation qui "fait durer le suspense", glisse le directeur du GCM Patrick Verdeau.

L'Igas proposera en effet "des pistes de réflexion et nous évitera de nous enferrer dans des voies qui seraient déclarées comme inadaptées. Ce sont quand même eux les experts", commente l'administrateur judiciaire Emmanuel Douhaire. Nul doute qu'il alimentera les réflexions pour une autre audience au TGI, courant juin, où le plan de redressement sera au coeur des débats. A la tête du syndicat des médecins, Dominique Eddi, appréhende également avec intérêt un autre événement de mai : l'élection présidentielle.

"Après les élections il faudra bien que les gens nouvellement élus prennent position. On ne parlera plus de sortants ou d'entrants mais d'interlocuteurs en place", abonde Me Moatti. Même si, assure Patrick Verdeau, "il n'y a pas d'hostilité de la part de Xavier Bertrand (ministre de la Santé, ndlr) qui aurait pu dire "c'est une affaire privée"". Un discours qu'on a pourtant beaucoup entendu du côté de l'Etat, premier interpellé dans l'affaire... "Localement", répond le directeur. Ça s'appelle comment cliniquement cette attitude ?

Pas d'assurances sur l'emploi

Si la nécessité d'une prise en compte par les pouvoirs publics du rôle et de la spécificité du GCM, à commencer par un traitement moins inéquitable par rapport à la médecine libérale, a été à de maintes reprises soulignée, la "réorganisation" se profile en interne. Alors que la présidente promettait en novembre "le maintien de tous les centres de santé" et "zéro licenciement", trois fermetures (Arles, Salon et La Ciotat) ont déjà été actées fin mars par le conseil d'administration et son avocat affirme de pas pouvoir exclure des réductions d'effectifs :

Ce qui ne fait évidemment pas partie du plan des salariés, emmené notamment par la CGT. "Quand on annonce qu'on veut céder la clinique de Bonneveine alors qu'elle est de retour à l'équilibre, c'est qu'on a une autre stratégie derrière", note la secrétaire CGT Hélène Honde. Ce à quoi Me Moatti répond par les nouvelles baisses de tarifs hospitaliers qui vont gréver les comptes en 2012. Et déclare "que l'essentiel n'est pas que la clinique soit à l'intérieur du GCM mais que l'activité soit maintenue". Le groupe SOS s'est en effet déclaré repreneur de la structure, ce qui amènerait un peu d'argent frais dans les caisses du GCM...

Autre principal dossier épineux pour les mois à venir : les conditions d'exercice des praticiens, salariés et non payés à l'acte comme dans le libéral. La direction envisage toujours de passer à ce dernier mode, "une modification du modèle économique et social comme ils l'appellent", ironise Dominique Eddi, pour qui une telle mesure est exclue. Depuis le passage de relais entre Paul Sabatino et Patrick Verdeau, "les rapports avec la direction se sont améliorés", ajoute-t-il cependant. Augurant par exemple la possibilité d'un accord sur les plages horaires de travail, qui pourrait permettre une activité plus forte. "On en est au stade de la réflexion et de la discussion", se contente de répondre Me Moatti. En attendant novembre prochain, où il ne sera plus question d'observation...

Par Julien Vinzent, le 10 avril 2012

Mutualité. Sous le même parapluie pour le droit à la santé

le 14 April 2012

Mutualité. Sous le même parapluie pour le droit à la santé

Le tribunal de Marseille se prononçait hier sur l'avenir des œuvres sociales et des Centre de santé.

La pluie de ce début d'après-midi de mardi n'a découragé ni les élus, ni les usagers des Centres mutualistes, ni les responsables syndicaux et politiques d'être au rendez-vous du tribunal de grande instance de Marseille et du Grand Conseil de la Mutualité. En attendant une décision qui pourrait sceller. définitivement le sort des 200 000 patients qui fréquentent et travaillent dans les Centres de soins et cliniques mutualistes. Et sous le même parapluie, devant les grilles de l'institution judiciaire, maires communistes et socialistes du golfe de Fos et de l'étang de Berre parlent la même langue pour défendre employés et usagers d'un système de santé dont les maîtres mots sont la solidarité et la prévention. Et non le profit.

Le seul centre de santé pour les plus démunis

L'appréciation du tribunal tombée, qui prolonge de six mois la période d'observation du Grand Conseil de la Mutualité, a donné un sentiment de soulagement. Robert, docker à la retraite de Port-Saint-Louis-du-Rhône, précise qu'il est ici « pour défendre le seul centre de santé accessible aux plus démunis. Sinon, l'hôpital le plus proche est à 40 kilomètres de la commune alors que ce sont 80% de la population qui bénéficient des services de ce centre. » Et à la clinique marseillaise de Bonneveine, poursuit Marie-Françoise Palloix, élue communiste des 6e et 8e arrondissements, « on accueille tout le monde. Où pourraient aller se soigner les habitants de la Pointe Rouge, sinon là ? »

De la qualité de cet accueil, du dévouement de ceux qui l'animent, les salariés, Marie, Corinne, Guillaume ont tous les mots pour les mettre en lumière. « On ne ménage ni notre temps ni nos forces pour faire vivre cette clinique. » Et Isabelle, jeune chirurgien dentiste, d'exprimer son inquiétude : « Vous croyez qu'ils vont la fermer cette structure unique ? »

L'attachement à un système basé sur la solidarité

Dans les paroles de ses salariés, il y a aussi cette crainte que le Grand Conseil de la Mutualité ait aussi commis des erreurs de gestion « pour que l'on en arrive là ». Thierry Pettavino, Secrétaire de l'Union départementale CGT, enfonce un peu le clou en déplorant que cette même institution ne semble « pas avoir de projet concret pour débloquer cette situation ».

Pierre Dharréville, Secrétaire départemental du Parti communiste français, va encore plus loin et rappelle « l'attachement de la population des Bouches-du-Rhône aux structures mutualistes de santé. La défense de ces structures implique que l'État s'engage réellement et contribue à débloquer les fonds nécessaires pour que ce système qui permet l'accès aux soins pour tous puisse poursuivre son développement. Pour notre part, nous avons bien compris que le gouvernement de Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de lever le petit doigt pour les 200 000 personnes qui bénéficient des soins des structures de la mutualité et les 1.200 salariés qui les animent. »

Le 14 avril, lors du grand rassemblement du Front de Gauche, usagers et salariés de ces œuvres sociales, porteurs de cette certitude que le droit à la santé est un droit humain essentiel, seront parmi ces milliers de manifestants pour dire que le choix de la privatisation du système de soins n'est pas une fatalité dans un pays qui n'aspire qu'à changer de cap.

Gérard Lanux (La Marseillaise, le 11 avril 2012)

Cordon solidaire autour des Centres de santé

le 01 April 2012

Cordon solidaire autour des Centres de santé

Mutualité. Plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées hier dans tout le département pour défendre l'accès aux soins et aux structures de proximité.

Le rendez-vous des défenseurs des Centres de santé mutualistes a été réussi. Des mobilisations ont eu lieu à Marseille, La Ciotat, Gardanne, Aix, Martigues, Miramas, Port-de-Bouc et Port-Saint-Louis-du-Rhône.

Médecins, personnels, élus, patients, militants syndicaux et politiques… avaient fait le déplacement dans tout le département.

A chaque fois, le même mot d'ordre : « pas touche à nos Centres ». Ces structures médicales de proximité sont l'héritage d'une vision progressiste de la santé basée sur la solidarité et l'égalité d'accès aux soins.

S'il y a bien un secteur qui défend l'esprit selon lequel « on cotise selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins », c'est bien la mutualité, surtout dans les Bouches-du-Rhône.

Pourtant, les menaces sont réelles. La santé est touchée par la mise en concurrence avec les sociétés d'assurance prônée par Bruxelles et appliquée par la politique gouvernementale. Mais la mutualité est également frappée localement. Le Grand Conseil de la Mutualité est menacé de cessation de paiement. 1.200 emplois sont en jeu ainsi que tout un réseau de structures de soins de proximité.

Bref, il y avait 1.000 raisons de se mobiliser hier. Il y en aura d'autres à venir.

La Ciotat, témoignages sur un incomparable accès aux soins

A La Ciotat, le rassemblement a eu lieu dans la cour du Centre Pierre Calisti. Plusieurs générations s'y soignent depuis plus de 50 ans. « J'ai eu une grosse fatigue, les médecins du centre m'ont fait passer une prise de sang, et puis… le branle-bas de combat, c'était une hépatite » raconte Pierre, saluant encore quelques années après la fiabilité des résultats et la rapidité de réaction de l'équipe médicale. « J'ai commencé à fréquenter le Centre quand je travaillais », poursuit Guy, ancien « tuyauteur » aux chantiers navals de La Ciotat. Logique à l'époque pour cet ouvrier de se faire soigner dans une structure créée par le Comité d'Entreprise des chantiers navals pour les salariés et leurs familles. « Les yeux, les dents, puis les radios, les prises de sang… Je regarde le tableau à l'entrée -sur lequel figure le nom d'une trentaine de généralistes et de spécialistes- et puis, je prends rendez-vous ! » Un large panel de spécialités médicales, « à portée de tous, car il n'y a pas de lien d'argent entre les médecins et nous », précise Bernard. Les actes sont conventionnés et le tiers payant permet à chacun de ne « pas remplacer la carte verte par la carte bleue », conclut Laurence, autre patiente du Centre médical.

Le mouvement social s'implique à Gardanne

Dans le bassin minier aussi, comme à Gardanne, la mobilisation est réussie devant le Centre François Billoux. On a pu remarquer la présence de Claude Jorda, Conseiller Général (PCF) ou François-Michel Lambert, élu d'opposition (EELV). Yveline Primo, Première Adjointe au Maire (PCF) était aussi sur le pavé « en tant qu'élue et mutualiste ! Au fil des années après la création du centre médical on s'est rendu compte qu'il était important que ça existe dans des communes comme la nôtre », a-t-elle indiqué.

Annie Goutelle, Secrétaire adjoint du CE, et Denis Giordani, du bureau commission exécutive délégué aux retraités, tous deux CGT, rappellent que « le syndicat est en train d'élaborer un projet alternatif de sauvetage avec les collectivités territoriales, les Mairies, les Conseils Général et Régional. Le but est d'obtenir le financement des centres via les Agences régionales de santé et les collectivités (qui ont proposé d'acheter les biens immobiliers du conseil pour 1 euro symbolique) tout en revoyant leur organisation car certes en 30 ans les choses ont changé. C'est pour cela et pour être les plus crédibles possibles que nous travaillons avec un expert comptable. En face, la direction n'a elle aucun projet ».

Du côté d'Aix, les personnels du centre ont eux procédé à une distribution de tracts devant l'établissement.

Martigues considère la santé tel un bien commun, pas une marchandise

A Martigues, usagers, personnels, responsables syndicaux et élus étaient une nouvelle fois rassemblés pour défendre leur structure. Pierre Dharréville, Secrétaire du PCF13 qui avait fait le déplacement, a dans un communiqué, jugé « l'État (…) responsable de la situation » et devant « assurer la pérennité des œuvres mutualistes en finançant durablement le
service qu'elle rend pour la santé publique »
Le Maire (PCF) Gaby Charroux très impliqué évoquait une « une anecdote » : « nous avions rrendez-vous avec le Préfet pour demander une table ronde. A la Préfecture, c'est son Chef de cabinet qui nous a reçus reçu sur le trottoir pour nous dire que la réunion avait lieu à l'ARS… Voilà comment on traite les élus, voilà comment on vous traite » !

Rappelant que 17.000 personnes fréquentent le Centre chaque année, il a évoqué « leur travail de proximité, juste et efficace ». Pour les élus, « le déficit public » ne saurait être en aucun cas un prétexte pour fermer les Centres et Nathalie Lefebvre, Vice-Présidente du Conseil Régional (Front de Gauche) a des arguments chocs : « les entreprises du CAC 40 ont engrangé 74 milliards de bénéfice. En 3e position, on trouve le groupe pharmaceutique Sanofi, qui a réalisé 5,683 milliards, soit une augmentation de 4% ! L'argent, il y est ».

« Que chacun prenne ses responsabilités », a martelé Gaby Charroux, « la santé ne doit pas être considérée comme une marchandise, mais comme un bien commun ».

Port-Saint-Louis-du-Rhône tape dans le 1000

Non loin de là, un millier de personnes se réunissait à Port-Saint-Louis. Les commerçants ont baissé le rideau pendant une heure par solidarité. Parmi les participants, on note la présence de Serge Jacquet, Président de la Mutuelle France Plus. « L'accès aux soins de la population de Por-Saint-Louis se fait exclusivement au travers du Centre de santé mutualiste et il est important dans la situation présente de le préserver » indique-t-il. « Au-delà de cela, nous soutenons l'ensemble du Grand Conseil de la Mutualité pour exiger les financements publics qui doivent financer les missions de Service Public et permettre une médecine de qualité à l'ensemble de la population ».

Elis Safis est médecin libéral et aussi dans la manifestation. « En tant que Saint-Louisien, je suis profondément attaché à l'histoire de la création du Centre et en tant que médecin, je ne peux que refuser la fermeture d'un Centre de santé qui répond aux besoins des habitants. Sa fermeture créerait une situation très difficile pour les médecins de la ville qui ne pourraient répondre à toutes les sollicitations. »

Quant à Farid Bullock, médecin Directeur du Centre, il estime que la structure est « indispensable à la santé des habitants. Son plateau technique est composé de 3 médecins généralistes, 9 spécialistes qui assurent des permanences régulières, un service de radiologie très moderne, un Centre dentaire, un service de soins à domicile, une infirmerie et répond 6 jours sur 7 aux besoins ». Et d'appeler « décideurs et politiques » à « prendre les justes décisions pour son maintien ». Le Maire et Conseiller Général (PCF) Jean Marc Charrier était en tous cas présent pour les soutenir.

Sylvain Fournier (La Ciotat), Jérémy Noé (Gardanne), Maurice Marioge (Port-Saint-Louis-du-Rhône, Nathalie Pioch (Marigues) et Sébastien Madau (La Marseillaise, le 1er avril 2012)

Port-de-Bouc. voeux "de combat solidaire" du Parti communiste

le 29 January 2012

Port-de-Bouc. voeux

La section de Port-de-Bouc du Parti Communiste Français a présenté ses vœux à la population, en présence de Patricia Fernandez-Pédinielli, Maire de la ville, d'Evelyne Santoru-Jolly, Conseillère Générale, Nathalie Lefebvre, Conseillère Régionale, Gaby Charroux, Maire de Martigues et René Giorgetti, Premier Adjoint à Port-de-Bouc.

Michel Vaxès, le Député sortant, a fait le point, à la demande de ses camarades, des années au service des populations et précisé : "Ma décision de passer la main n'entamera pas mon engagement à vos côtés et à ceux du Parti Communiste Français. Dans ces temps difficiles, je reste disponible pour tous et exprime à nouveau ma confiance dans ceux qui prennent le relais."

Michel Nunez, Secrétaire de section, liste les actions et les "mauvais coups du gouvernement. Ils vont à l'encontre du bien être que sont en droit d'exiger nos concitoyens. Aussi, permettez moi de souhaiter une mauvaise année aux agences de notations, aux "boursicoteurs", aux patrons du CAC 40, aux pseudos spécialistes en économie qui, d'une seule et même voix, nous expliquent qu'il faut retourner à l'époque de Zola, aux va-t-en guerre et aux marchands de canons, à ceux et celles qui vomissent leur haine de l'autre…"

"Par contre, reprend-il,je souhaite une bonne année au peuple de France qui est toujours si beau quand il est digne et debout. A vous, salariés, chômeurs, retraités, précaires qui, à nos côtés, essaient de survivre, je formule des vœux de combats solidaires. Choisir l'humain d'abord sera notre intérêt commun. C'est dans cette dynamique que nous irons aux urnes".

Gaby Charroux formule à son tour des vœux de résistance et souligne : "Le Gouvernement parle à longueur de temps de l'importance de forger pour la France une industrie forte. Mais il désindustrialise le pays. Non ! Défendre des Services Publics contrôlés par les citoyens, n'est pas ringard. Notre force c'est d'être ensemble, réunis autour d'un même objectif : poursuivre notre action dans le pays et dans notre circonscription."

La Provence, le 27 janvier 2012

Port-de-Bouc. « L'humain d'abord ! »

le 28 January 2012

Port-de-Bouc. « L'humain d'abord ! »

La section de Port-de-Bouc du Parti Communiste Français a souhaité des voeux de rassemblement et de solidarité pour 2012.

La traditionnelle présentation des vœux de la section PCF de Port-de-Bouc a rassemblé militants et amis du parti à la salle Gagarine, vendredi 20 janvier. Aux côtés du Secrétaire de la section PCF de Port de Bouc, Michel Nunez, les élus locaux ont tenu à être présents avec le Maire, Patricia Fernandez-Pédinielli et le premier adjoint René Giorgetti. Mais aussi, les élus départementaux et régionaux, avec la Conseillère Générale du canton de Martigues-Ouest, Evelyne Santoru-Joly et la Vice-Présidente du Conseil Régionale pour le Front de Gauche, Nathalie Lefebvre. Sans oublier le Député sortant de la 13ème circonscription, Michel Vaxès et le candidat aux législatives, Gaby Charroux, également Maire de Martigues et Président de la CAPM.

Profitant de l'occasion des voeux du parti communiste, Michel Vaxès a ouvert la cérémonie en parlant pour la dernière fois en tant que Député des Bouches-du-Rhône, mais pas en tant que militant : « Présenter des voeux, c'est la tradition, mais le plus important c'est encore de les réaliser. Et aujourd'hui, ça devient de plus en plus compliqué… Je souhaite donc qu'en 2012, nous luttions comme nous avons toujours su le faire à Port-de-Bouc, car lutter pour résoudre les problèmes, c'est déjà avoir l'enthousiasme de le-faire ! ».

Insistant sur un rassemblement « nécessaire » en 2012, Michel Vaxès a rappelé combien il était essentiel de partir du besoin des hommes et non plus de la logique capitaliste actuelle. « L'humain d'abord ! C'est notre slogan et il dit exactement cela : il faut avant tout répondre aux besoins des hommes, il n'y a pas d'autres moyens (…). Pour représenter le peuple, il faut faire avec le peuple ! Le peuple doit absolument réinvestir la politique et reprendre sa souveraineté ! Je formule donc le vœux que ce rassemblement nous le fassions ensemble ».

Au-delà des élections

L'année 2012 sera marquée par deux temps forts électoraux : l'élection présidentielle, le 22 avril et le 6 mai et les élections législatives, les 10 et 17 juin. Pour les législatives, c'est Gaby Charroux, le Maire de Martigues, qui sera candidat pour la 13ème circonscription avec, à ses côtés, le Maire de Port-de-Bouc, Patricia Fernandez-Pédinielli, en tant que suppléante. « Face à l'austérité et la logique capitaliste, Patricia et Gaby choisissent l'intérêt général et l'humain d'abord en proposant leurs candidatures », a déclaré Michel Nunez, le Secrétaire de la section Port-de-Bouc.

Cette candidature, en cas de victoire, permettra de porter encore plus haut la voix du peuple qui est de plus en plus étouffée et bafouée. Gaby Charroux, qui a conscience de la lourde charge qui lui incombe en désirant représenter le Front de Gauche à l'Assemblée, a encouragé les militants à se battre pour une politique plus juste : « il nous faut résister pour faire appliquer une politique plus juste et plus humaine. Au-delà des élections, il faudra continuer le combat. Les médias commencent à parler de "vote utile", un principe anti-démocratique. Et si c'était le nôtre le vote utile ? Si nous sommes forts ensemble, unis et rassemblés, nous pouvons avoir de beaux résultats en avril, mai et juin ».

Un Front de Gauche uni

Dans son allocution, Michel Nunez a dressé le bilan catastrophique des récentes mesures gouvernementales qui contribuent à la baisse du pouvoir d'achat, à l'explosion du chômage, à la régression des Services Publics, mais aussi, qui favorisent les bénéfices des grandes entreprises en enrichissant encore et toujours les plus riches. « Les entreprises du Cac 40 ont réalisé des bénéfices net de 10% sur l'année et de 30% pour ses actionnaires ! », a scandé Michel Nunez. « Alors, pleurer le triple A c'est favoriser la logique capitaliste ! Quelle honte que notre politique économique et sociale soit passée au crible d'une agence de notation ! ».

S'adressant aux camarades, Michel Nunez a souhaité un fort rassemblement en 2012 autour du candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon. Il a appelé les militants du PCF à s'unir pour « un combat commun dans les urnes ». Rappelant par la même occasion que le Che Guevara, icône incontestée des mouvements révolutionnaires et internationalistes, n'était pas « un révolutionnaire sanguinaire » mais bel et bien un homme qui s'est révolté contre les inégalités socio-économiques. « Le PCF aime les luttes humaines. Ce parti ne vous a jamais laissé tomber car il est fait par vous-mêmes, des femmes et des hommes. Nous pouvons amorcer un tournant historique ! Si l'on regarde autour de nous, les révolutions arabes, on peut voir que rien n'est immuable ! Alors en 2012 unissons-nous pour l'humain d'abord ! ».

La Marseillaise, le 26 janvier 2012