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Grève des fonctionnaires : 750 Lotois se sont mobilisés - 2018.05.23

À Cahors et à Figeac, les manifestants ont battu le pavé, hier. Ils dénonçaient «le contrat social proposé aux agents de la fonction publique» par le gouvernement.

À Cahors, l'appel unitaire à la mobilisation pour la défense de la fonction publique a rassemblé 350 personnes hier en début d'après-midi. En tête du cortège, les représentants de l'intersyndicale (FO, FSU, Unsa, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Solidaires) brandissaient la même banderole et partageaient des revendications communes. «On a le même cahier revendicatif : la hausse des salaires, le gel du point d'indice, la suppression du jour de carence, le maintien du statut et contre toutes les suppressions de postes», a égrainé Jérôme Delmas, secrétaire général de l'union départementale de la CGT du Lot. À ses côtés, Patrick Delfau du syndicat Force Ouvrière, a dénoncé fermement «les attaques faites par le gouvernement concernant la fonction publique. C'est la troisième fois en un an que nous sommes obligés de manifester pour nous faire entendre par ce gouvernement». Des fonctionnaires en grève avaient tenu à manifester leurs inquiétudes. «Nos missions sont toujours les mêmes mais nous sommes de moins en moins nombreux, confiait un agent en colère de la CPAM du Lot. On a une pression très importante, on nous demande d'aller vite et la qualité du travail s'en ressent». Parmi les manifestants cadurciens, plusieurs élus socialistes ont pris part au défilé comme Jean-Marc Vayssouze le maire de Cahors et Angèle Préville la sénatrice du Lot. La nouvelle secrétaire fédérale du PS lotois, Gaëligue Jos, était également mobilisée. «Moi je travaille chez Pôle Emploi, un secteur qui n'est pas vraiment public mais qui est menacé. Quand on s'attaque à la fonction publique, on menace toute la population».

Ils étaient 400 à Figeac

«Arrêtons d'opposer les gens en fonction de leur statut. Ce que l'État va enlever aux cheminots, ce ne sera pas pour le redonner aux autres», lâchait cette manifestante figeacoise de 57 ans. Au milieu d'un cortège de 400 personnes, hier après-midi, beaucoup ne savaient même plus par quel bout prendre la liste de leurs revendications. «Il y a le sort réservé aux migrants, la dette de la SNCF, le statut des fonctionnaires, la fermeture des écoles, des perceptions, les suppressions de postes… Ce n'est pas parce que la conjoncture est bonne, M. Macron, que vous pouvez tout faire passer», se révoltait ce cheminot.

Yves Françoise du syndicat FSU enfonçait le clou : «Arrêtons de taper sur les fonctionnaires, lorsque les services publics seront privatisés, les gens paieront sur leurs deniers l'école, les hôpitaux, etc., ils verront les choses autrement».

Cette journée d'action se prolongera samedi avec la «marée populaire» à Cahors.


Des écoles sont restées fermées

Certaines familles ont été contraintes de prolonger le week-end de la Pentecôte hier. Des écoles sont restées fermées en raison de la grève des enseignants mais aussi du personnel communal de garderie et de cantine. A Cahors, beaucoup d'établissements ont été perturbés et deux écoles - Jean Calvet et Maurice Faure - n'ont pas du tout ouvert leurs portes. Même chose dans d'autres communes du Lot comme à Castelfranc. L'inspection académique du Lot annonçait 21 % d'intentions de grève chez les enseignants du premier degré.

A. L et Lae. B.

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le 23 mai 2018

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