Fédération du Lot

Fédération du Lot
Accueil
 
 
 
 

Décisions modérées, mais écoles fragilisées // 2019.02.13

C’est sans surprise que le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) a confirmé hier une casse relativement faible sur la carte scolaire. « Nous n’observons pas de mesure de fermeture d’école, mais des glissements de postes », détaille Benoît Debals, co-secrétaire départemental à la FSU-SNUIPP. « Un poste ferme à Saint-Martin Labouval et est transféré à Tour-de-Faure. Une ouverture a été décidée à la maternelle de Lacapelle-Marival où il y avait 2 postes et demi. Un poste a été pérennisé à la maternelle Lucien-Bénac à Cahors tandis qu’à l’élémentaire de cette même école un poste est fermé. Toujours à Cahors, Bégoux perd un poste et passe de 5 à 4. Même décision à l’école Louis-Barrié de Figeac où un poste est supprimé, tout comme à la maternelle de Souillac et au RPI Lavercantière-Dégagnac-Thédirac en concertation avec les élus. En revanche, une classe Ulis élémentaire (en faveur des handicapés) est ouverte à Biars-sur-Cère. »

Le syndicat pointe du doigt des classes surchargées dans le Lot et va se concentrer sur cette problématique. Les décisions annoncées, moins radicales que les années précédentes, sont tout de même perçues comme des mesures « fragilisantes ».
C’est l’avis des représentants de l’Union départementale de la CGT, FO, la FSU, Solidaires et La Petite école est une chance, dont une vingtaine de manifestants se sont retrouvés pendant la tenue du CDEN, place Chapou à Cahors.
« La défense des services publics est une urgence sociale départementale. L’action prioritaire est la défense des écoles publiques fortement mises à mal depuis plusieurs années par des cartes scolaires qui privent le département d’une offre de scolarité équitable pour tous les citoyens », considère Jérôme Delmas, secrétaire général de l’Union départemental de la CGT du Lot.
Un gel des postes réclamé
De son côté, Pierre Dufour, l’un des porte-parole de La Petite école est une chance, s’insurge contre l’adoption de l’amendement créant un article additionnel à la loi sur « L’école de la confiance ». Cet article prévoit « la possibilité de réalisation d’établissements publics des savoirs fondamentaux. Des sites spécifiques allant de la maternelle jusqu’à la 3e. Cela entraînerait la mort des écoles de village », assure-t-il. Pierre Dufour qualifie la nouvelle carte scolaire de « modérée ».
Mais il considère aussi « qu’avec cinq postes en moins, il y aura toujours des classes surchargées. Nous avions demandé, a minima, un gel des postes. L’éducation nationale a tout gratté dans le Lot. On est au ras des pâquerettes. On peut parler d’apaisement, mais nous ne sommes pas dupes. L’année prochaine, avec la nouvelle loi, les difficultés vont repartir de plus belle », craint-il. ça promet !

Jean-Luc Garcia

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Décisions modérées, mais écoles fragilisées // 2019.02.13

le 13 février 2019

A voir aussi