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Une journée de mobilisation peu suivie à Cahors // 2022.11.10

L’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires invitaient de nouveau à faire grève et à manifester ce jeudi 10 novembre, pour les salaires et les retraites place Bessières. Mais la mobilisation n'a rassemblé qu'une centaine de personnes.
 

Un appel au rassemblement avait été lancé par la CGT ce jeudi partout en France, à Cahors, elle avait organisé avec FSU et Solidaires un pique-nique à midi place Bessières et comptait poursuivre avec une manifestation dans les rues. Mais au vu du petit nombre de mobilisés, une centaine, ils sont finalement restés en face du cinéma. "On sait que faire grève, ça coûte cher mais une énorme colère est là dans tous les secteurs. Et d'habitude, on se rassemble à 14h30 au cœur de la ville, là on a voulu changer, on a pris des risques ! On va attendre de voir si la mobilisation grossit" sourit encore confiant Jerôme Delmas, le secrétaire général de l'union départementale de la CGT. 

 

Néanmoins de nombreuses branches professionnelles étaient représentées, le PCF avait aussi rejoint le mouvement. Pour cette journée nationale, les syndicats demandent une hausse des salaires et la retraite à 60 ans pour une société plus juste et égalitaire. "Ce n'est pas un problème d'argent, les moyens financiers sont là puisque 157 milliards d'euros d'aides publiques ont été versés aux entreprises. Sans compter les 70 milliards d'euros de dividendes versés aux actionnaires. Les gens ne demandent pas la charité avec des chèques en tout genre pour les aider, ils veulent des salaires et des retraites justes" gronde Jerôme Delmas.

 

 

Défendre des acquis

Le responsable syndical demande un smic à 2 000 euros brut et rappelle que partout en France, les salariés se mobilisent et remportent leur bataille sur les augmentations de salaire. "Avant-hier, les agents d'Enedis, après un jour de grève, ont obtenu la revalorisation de tous les salaires. Dans le Lot, chez Ratier, les salariés attendent les réponses de la direction après la reprise des négociations salariales".

Le secteur de la santé était aussi représenté ainsi que les Ehpads pour dénoncer les conditions de travail qui se dégradent dans les milieux hospitaliers. "Je suis là pour défendre nos droits, nos acquis qui sont mis à mal. On a vraiment le sentiment d'une régression. Aujourd'hui, on est comme des pions, on n'a plus aucune reconnaissance, on se sent maltraité. Ça joue sur les conditions de vie de nos résidents aussi, on perd ce côté humain" regrette Virgine Desmot, infirmière à l'Ehpad de Salviac-Cazals. Sans parler des besoins de main-d’œuvre qui manquent. "Il ne faut pas s'étonner que les jeunes ne veuillent plus travailler dans ces établissements de santé, on épuise déjà le personnel en place" souffle Patrice Matence, agent technique à l'Ehpad de Puy-Lévêque. 

À l'appel de la CGT Fonction publique, les établissements scolaires comptaient aussi quelques grévistes. "On vient défendre notre pouvoir d'achat et nos retraites. On est agent technique et faire du ménage jusqu'à 65 ans ce ne sera pas possible à moins qu'ils nous donnent des déambulateurs !" déplore Tatiana Cicé qui travaille pour la mairie de Cahors. Pour le secrétaire général des agents territoriaux de la mairie de Cahors et du Grand Cahors, il y a une dégradation du service publique toujours à flux tendu. "Notre point d'indice est gelé depuis plus de 10 ans et on nous demande de travailler toujours plus." dénonce Nicolas Caceres. L'intersyndicale invite à de nouvelles journées d'action.

    

Sarah Nabli

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