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QU’ONT-ILS FAIT DE LEURS PROMESSES ?

Les députés PS et PRG du Lot ont voté, la semaine dernière, le « pacte de stabilité » de Manuel Valls, sans tambour ni trompette, en catimini. Faut-il être éloigné des préoccupations des lotois-e-s pour accepter un plan qui, pour préserver les rentes des actionnaires, s’attaque violemment au pouvoir d’achat, déjà en forte décroissance, des couches populaires et de la majorité des salariés.

Même pas le courage de s’interroger, de faire entendre une autre parole de gauche, comme ont pu le faire une centaine de députés PS dans une lettre au Président et une quarantaine en s’abstenant de voter un pacte qui va creuser les inégalités sociales. Il est loin le temps, c’était en 2011, au temps de la droite au pouvoir, il est vrai, où Jean Launay déclarait qu’il était un authentique homme de gauche et donc « sensible aux difficultés des gens ».

Ont-ils eu peur, certains le disent, de déclencher une crise de régime ? Il est assez clair pourtant qu’ils ne sauveront pas François Hollande et Manuel Valls tant qu’ils s’accrocheront à cette politique. Car ce sont bien ceux qui sont à la tête de l’Etat qui nourrissent la crise politique et non pas ceux qui s’opposent à des choix qui mènent tout droit dans le mur.

La question n’est donc pas de sauver F. Hollande, elle est de sauver la gauche avant que la droite et l’extrême droite raflent tout et de reconstruire une politique qui permette à la France de combattre le chômage.

Nos deux députés savent bien, en effet, que les coupes brutales dans l’investissement public ne pourront que conduire à une augmentation du chômage et au repli de l’activité, entraînant une nouvelle fuite en avant dans les déficits et, aux sacrifices d’aujourd’hui, qu’il faudra demain en ajouter de nouveaux. Exiger d’assainir en trois ans, sur le dos des seuls salariés et retraités, une dégradation économique et financière qui est le résultat de vingt cinq ans de gâchis financiers du capital est une aberration sociale et politique.

L’assainissement des finances publiques ne peut se conduire que dans la durée, par un développement pérenne de l’activité productive nationale, une autre utilisation des richesses, une collecte juste des ressources publiques grâce à une grande réforme fiscale.

Pour « retourner » la situation, il est urgent, non pas de faire les poches des salariés et des retraités mais de mobiliser les immenses richesses disponibles dans les banques, l’épargne, les grandes entreprises, pour financer la relance d’activités utiles au pays sous forme d’équipements et de services publics, de formations, d’investissements industriels, pour engager la transition sociale et écologique de notre système productif.

Gérard Iragnes, responsable départemental du PCF

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le 05 mai 2014

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