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«Nous ne lâcherons pas le mouvement !» - La Dépêche du Midi - Jeudi 27 novembre 2014

Une quarantaine de membres du collectif citoyen de sauvegarde des écoles de village s'est rendue hier à l'inspection académique et à la préfecture pour y remettre des pétitions.

Dimanche le collectif de sauvegarde des écoles de village était reçu par Dominique Orliac, députée (voir notre édition du 24 novembre) pour lui remettre la lettre ouverte aux signataires du protocole. Hier, il s'est rendu devant l'inspection d'académie puis la préfecture, à Cahors. Le collectif a été reçu successivement par le Dasen (directeur administratif des services de l'Education nationale) et le directeur de cabinet du préfet pour leur remettre les pétitions «Nous avons à ce jour 8 203 signatures, sachant que la campagne de signatures continue. Les conseils municipaux par ailleurs ont voté 90 motions» indique Philippe Canceil, maire de Labastide-du-Vert. «Ce mouvement est apolitique. Nous avons d'abord le souci de défendre les services sur le territoire rural. Un protocole proposé par la rectrice demande la fermeture des écoles à une ou deux classes pour mettre en place des groupes scolaires de grande envergure. Nous n'en voulons pas. Tout le monde travaille, ce n'est pas un village qui prend la tête», poursuit l'élu. Hier des maires sont venus de loin pour faire entendre leur voix. «La ministre nous a adressé un courrier pour nous féliciter sur le travail mis en œuvre pour les rythmes scolaires, et aujourd'hui ils vont redémolir ce que l'on a mis en œuvre. On a embauché le personnel compétent. L'Education nationale se défausse sur les collectivités. Les structures ce sont les collectivités qui vont les construire, pas l'Education nationale… et nos budgets se réduisent comme des peaux de chagrin» se désole Christian Venries, maire de Saint-Cirgues, qui compte un RPI sur quatre sites dans le Haut Ségala.

Le Lot a les meilleurs résultats de l'académie

«Il ne faut pas que ce protocole soit signé sans un débat avec les élus, les enseignants, les syndicats, les parents d'élèves. Les grands élus qui nous représentent étaient déjà élus alors qu'une autre politique était menée. Ils étaient venus nous soutenir pour le maintien de nos écoles et aujourd'hui ils ne se prononcent pas. Il faut qu'ils s'approprient cette situation» regrette Jean-Louis Dehainault, maire de Concots. «Le département du Lot a les meilleurs résultats de l'académie, quand les élèves arrivent en 6e, comme l'a soulignée Dominique Orliac. Aujourd'hui, on voudrait remettre en cause cette éducation de qualité», ajoute Philippe Canceil. «Ils veulent faire des économies de postes déclinées sur le territoire. Tout ça parce que Toulouse et le Tarn-et-Garonne ont besoin de récupérer des postes», lâche un parent d'élève. «Supprimer des écoles, c'est de l'aménagement du territoire. Il doit se faire dans l'intérêt général, pas sur des intérêts économiques», fulmine Philippe Canceil.


Ils soutiennent le collectif

Bénédicte Lanes, maire de Douelle a revêtu son écharpe pour soutenir le collectif hier à l'inspection académique. «Douelle n'est pas impactée immédiatement, les effectifs sont en croissance. Je suis là par solidarité avec les collègues maires, pour défendre nos écoles rurales qui sont un élément déterminant pour maintenir la vie dans nos villages» explique l'élue. Yasmina, mère d'élève, également conseillère municipale à Aujols, est membre du collectif. «Ce qui me paraît essentiel, c'est qu'aujourd'hui il y a de moins en moins de services sur le territoire rural. Moins de services, ça veut dire moins d'attractivité. On a un mal de chien à faire venir de nouvelles familles. Les écoles font partie de ce tout» indique la jeune femme. Une enseignante pour sa part rappelle que les classes à plusieurs niveaux sont une richesse reconnue par les chercheurs en science de l'éducation.

Marielle Merly

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le 27 novembre 2014

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