Fédération du Lot

Fédération du Lot
Accueil
 
 
 
 

Contre Semaine du MEDEF samedi 6 décembre 2014

Que les salariés et les clients de la Société Générale se rassurent, il ne s'agit pas d'un braquage mais pour nous militants communistes et progressistes, il n'était pas question de rester sans réaction devant les pleurnicheries de P. Gattaz et des ses amis, plutôt les grands patrons du CAC 40 que les TPE – PME, artisans et commerçants qui nous disent subir des souffrances insoutenables en ce moment.

Nous somme là pour dire stop à l'indécence parce que les patrons et particulièrement les plus grands, qui continuent, grâce à toute une palette de niches fiscales, d'exonérations sociales, d'aides publique, à augmenter leur rémunération et les dividendes prétendent que ce sont eux qui sont en difficulté quand les chômeurs se comptent par millions.

P. Gattaz dit que la fiscalité pèse plus sur les entreprises que sur les salariés alors que la TVA rapporte six foix plus que l'impôt sur les sociétés. En réalité, la France est un vrai paradis fiscal pour les entreprises et c'est autant qui ne rentre pas dans les recettes de l'Etat : quelques exemples : l'abattement sur les dividendes ? Ce sont 18 milliards (MDE) d'euros perdus par l'Etat et la collectivité ! La taxation à taux zéro des plues-values de cession de titres de participation ? Voilà 4,3 MDE envolés ! Le régime des sociétés mères et filiales ? Encore 24 MDE évaporés ! Et le remboursement de la TVA - - 48,5 MDE, le remboursement des acomptes d'impôts sur les sociétés et le report en arrière des déficits – 14,6 MDE. On pourrait continuer cette énumération qui semble interminable tant notre droit fiscal s'est, au fil du temps, truffé de mesures dérogatoires, d'exception à la règle commune, de cas particuliers.

Le MEDEF veut créer un écran de fumée pour cacher les responsabilités des groupes du CAC 40 qui ponctionnent toujours plus de richesses sur le dos des emplois et des salaires.

Parmi les groupes du CAC 40, il y a les banques au 1er rang desquelles nous trouvons la Société Générale, membre du MEDEF, qui vient de réaliser au 1er semestre 2014, le confortable bénéfice de 1,345 MD€. Or cette banque qui doit sa survie après la crise financière de 2008 qu'elle contribué à créer au prêt de 7 MD€ de l'Etat qui l'a aidé à reconstituer ses fonds propres, au lieu de renvoyer l'ascenseur, elle fuit le fisc. C'est la reine de l'évasion fiscale avec ses 139 filiales présentes dans les paradis fiscaux.

Mais on aurait pu cibler tout aussi bien le Crédit Agricole avec 885 millions d'euros ou la BNP Paribas qui affiche certes un résultat négatif cette année consécutif à ses démêlés avec la justice américaine. Elle a toutefois versé de gros dividendes en progression à ses actionnaires.

A eux seuls, les cadors du CAC 40 ont engrangé au 1er semestre 2014, la bagatelle de 31 MD€ de bénéfices dont 70% seront reversés aux actionnaires. Une caste de grands patrons tient les rênes de l'économie, accumulant une masse énorme de capitaux, s'enrichit à bon compe en appauvrissant le pays et ses habitants. On le voit dans le Lot où nous crevons le plafond des personnes sous le seuil de pauvreté.

En 2014 le nombre de milliardaires en France est passé de 55 à 67. Le montant total des 500 premiers patrimoines professionnels a augmenté de 15% pour atteindre 390 MDE.

Les banques surfent aussi sur l'enflure de la dette publique. Or si pour le contribuable la dette publique a un coût, pour les banques et les compagnies d'assurances qui achètent les titres de dette, c'est une source de rapport.

Dans le budget national, avec le remboursement de la dette qui atteind 2 000 MD€ là où elle plafonnait à 930 Md€ en 2002, ce sont 47 MD€ qui vont directement dans la poche des banquiers. C'est l'équivalent du budget de l'Education Nationale. Effacer cette dette qui pour une bonne part est illégitime, permettrait de doubler ce budget, ce qui ne serait pas sans conséquences bénéfiques sur le maintien de la qualité du réseau d'écoles rurales dans le Lot par exemple en voie de démentèlement pour économiser 70 postes d'enseignants.

Nous communistes nous voulons ouvrir le débat sur ces gâchis financiers. Parce que du côté du Patronat et du gouvernement on se renvoie la balle mais sans jamais ouvrir de pistes nouvelles pour le pays.

Nous proposons de protéger les salaires, l'investissement et l'emploi contre le coût du capital dont sont victimes les PME-TPE et les collectivités locales. Je vous renvoie à l'appel au secours, certes un peu tardif, du maire de Cahors qui est à la peine avec toutes les dépenses qui s'accumulent et les dotations en baisse opérés par le gouvernement Hollande / Valls pour alimenter les coffres du patronat.

Il s'agit pour nous à la fois de défendre une réorientation complète de la politique gouvernementale contre l'austérité et de mettre les banques, dont les ressources proviennent du dépôt de nos salaires et pensions, de notre épargne, au service du développement des entreprises mais aussi de la promotion des Services Publics.

Les banques, le crédit, la polititque monétaire sont au cœur du nouveau dispositif que nous proposons. Il faut que les banques donne de l'argent à taux faible pour développer les bonnes dépenses.

Elles peuvent le faire avec l'épargne très faiblement rémunérée dont elles disposent. Dans le Lot, le montant des dépôts s'élèvent à 3,9 MDE. Seuls 2,7 MDE sont distribués, on ne sait d'ailleurs guère comment. Mais que font-ils de la différence ? De 1,2 MD€ ? Les ets de crédit ont une fonction principale : dans le respect des conditions et des critères de solvabilité et de prudence requis, ils doivent faire en sorte que l'argent disponible, déposé apr les particuliers , les entreprises, les collectivités locales soit affecté au soutien de l'activité économique et sociale.

De nouveaux principes doivent guider l'action publique, notamment :

  • augmenter la demande (salaires, minima sociaux...)

  • changer de polititque d'investissement avec des engagements précis sur la formation et l'emploi Par ex, nous avons demandé au Préfet quelle utilisation était faite du CICE dans le Lot, qui a touché l'argent public. A ce jour pas de réponse)

  • relancer tous les services publics. On est en train de scier la branche sur laquelle on est assis en cassant ce qui fait aussi l'attrait et l'intérêt de nos territoires ruraux.

  •  

Cela passe par la maîtrise de nouveaux financements, celui des banques en particulier dont nous réclamons le regroupement et la nationalisation dans un pôle public bancaire.

Cela passe par une réorientation de la BCE qui a le pouvoir de création monétaire mais pas celui de prêter aux Etats selon les clauses du traité de Maastricht.

Or, si l'article 123-1 du traité interdit, le prêt direct aux Etats, l'article 123-2 indique que la BCE peut financer une institution financière publique. Créons-là. C'est une alternative immédiate pour les dépenses publiques. Il faut affronter Bruxelles.

Au lieu de verser 2 MD€ par an aux banques en intérêt de la dette, si RFF et la SNCF disposaient d'un crédit à taux 0 ou très faible, ces sociétés publiques publiques pourraient investir rapidement dans l'équipement, les trains, les gares, la création d'emplois au lieu d'en supprimer des milliers (cf les guichetiers à Cahors). Il faut changer la donne.

Il est temps que les banques changent de pratiques et de priorités, qu'il s'agisse de leurs activités de siège ou de celles de détail. Des choix de gestion bancaire privilégiant les activités pour leur compte propre, les opérations les plus juteuses et les plus rentables à court terme – collecte de l'épargne salariale à vue, captation de la trésorerie des entreprises, distribution de produits d'épargne défiscalisés – ne doivent plus conduire à brider, voire anéantir les potentiels de croissance, de création d'emplis, de réaponse aux besoins collectifs.

Mais pour cxela, il faut l'implication forte des citoyens, des élus, des salariés des banques et des entreprises qui doivent réclamer un droit de regard, la transparence, des pouvoirs d'interventions dans la gestion, des droits nouveaux.

Oui il faut rompre avec l'austérité qui fait tant de ravages dans le pays et, dans le Lot et sans attendre 2017 qui s'annonce sinon comme une catastrophe, un désastre polititques à défaut d'un sursaut populaire.

C'est ce que nous avons dit à plusieurs voix le 27 novembre à Cahors appelant à une mobilisation permanente des salariés et des citoyens pour élargir le rassemblement autour de solutions nouvelles et pour les porter dans toutes les échéances sociales, polititques, électorales.

 

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Contre Semaine du MEDEF samedi 6 décembre 2014

le 09 décembre 2014

A voir aussi