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Hôpital et Santé : ça bouge à l’ARS et sur Figeac.

En apprenant dans La Dépêche que l’ARS (1), avec d’autres services de l’Etat, anticipait la fusion de Midi- Pyrénées et de Languedoc- Roussillon, nous avons cherché à en savoir plus.
Quand il ne s’agissait que de raisonner Midi Pyrénées, l’ARS s’était toujours refusé à envisager une coopération-Synergie naturelle entre les hôpitaux de Figeac, Villefranche et Decazeville, au nom d’une logique départementale, son choix d’ « hôpital pivot » étant pour nous Lotois sur Cahors.... A-t-elle déjà considéré les données régionales nouvelles découlant de la fusion avec Languedoc-Roussillon ? En tous cas, le raisonnement est radicalement nouveau : le sud du département serait rattaché à l’hôpital de Montauban (exit Cahors comme hôpital « pivot » départemental) ; le Nord le serait avec Rodez (qui se situe à proximité de départements importants du Languedoc- Roussillon et serait donc probablement appelé à jouer un rôle central dans le dispositif de santé du nouvel ensemble régional.
Tout cela étant envisagé dans une logique maintenue d’économies de dépenses hospitalières, on ne peut que maintenir nos inquiétudes quant au niveau du service public dans nos zones rurales. Et pour nous, s’agissant de l’avenir de notre hôpital : chirurgie et spécialités, sans oublier notre volonté de voir rouvrir une maternité digne de ce nom.
Par ailleurs, la pénurie de médecins généralistes sur le Grand Figeac continue de faire des ravages : plusieurs cabinets ferment en l’absence de jeunes médecins reprenant les activités de leurs anciens qui partent en retraite. Et comme la solution ne peut être qu’à long terme (l’augmentation du nombre d’étudiants dans les CHU, sachant qu’il faut dix ans pour former un médecin), les élus cherchent à palier au plus pressé. Ainsi le Conseil Communautaire du Grand Figeac est consulté pour l’implantation d’une « Maison de Santé » dans les locaux de l’ancienne maison de retraite du centre ville.
Mais une « maison de santé », telle qu’il s’en développe sur le département, consiste à mettre des locaux à disposition de médecins qui s’y installent en « libéral ». Et la démonstration est faite que nombre d’entre elles restent vides, confrontées à la même pénurie de généralistes (2). Nous, communistes sommes pour l’implantation d’un véritable «Centre de Santé », ce qui diffère sensiblement ......Dans le Centre de Santé, les médecins sont salariés de la collectivité locale qui bénéficie en retour des remboursements de la Sécu en fonction du nombre des prestations.
Certes cela peut être une charge qu’il faut financer, mais c’est la seule formule qui a une chance d’intéresser de jeunes médecins. En effet, comme le montrent toutes les enquêtes dans leur milieu : 70 % des jeunes médecins ne souhaitent pas s’installer en libéral, mais plutôt comme salariés, dans des structures où le travail se fait en équipes pluridisciplinaires et où les charges de personnel administratif et d’équipement, sont mutualisées......Comme c’est le cas avec le « Centre de santé ».
On le voit, les solutions durables, dans la santé comme pour les services publics en général, sont incompatibles avec une politique de restrictions budgétaires. Et il va falloir se battre pour financer une prise en compte des besoins à hauteur des urgences, pour ne pas voir décliner encore notre ruralité.

M Dauba

(1) Agence Régionale de Santé.
(2) C’est la démonstration que faisait lui-même le représentant du Conseil de l’Ordre régional lors de la rencontre des élus avec les intervenants du secteur de santé de Figeac en Novembre dernier, préconisant à son tour le choix du « Centre de santé ».

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le 04 mai 2015

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