Fédération du Lot

« Comme des Lions », le film de Françoise Davisse !

Texte de Jacques Vanderplancke, rédigé à l'occasion de la récente projection de ce documentaire à Cahors et à Figeac, à l'initiative des Amis de L’Humanité 46.

Avez-vous pu découvrir ce documentaire qui relate en 1h55 une longue grève ouvrière exemplaire ? Une lutte rassembleuse qui aura été pensée au quotidien et menée démocratiquement avec pugnacité et inventivité dans le respect de la dignité humaine. Une création enthousiasmante autant qu'émouvante...

Ô combien est capital, démontre-t-elle, de cultiver dialogue et confiance entre grévistes comme avec l'ensemble des travailleurs. De la bel ouvrage qui nous conduit à écrire ici à la suite d'une des projections-débats organisés en présence de sa réalisatrice, Françoise Davisse.

« A peine sorti en salle en ce début de printemps (en forte résonance avec les luttes actuelles!) il décroche des prix, faisant (début juin) 16 000 entrées! », apprenait-on !

En juin, trois rencontres étaient proposées sur l'initiative du comité lotois des Amis de l'Humanité.

Le 5 juin, un certain soleil rayonnait sur le grand écran de la salle du Quercy à Cahors où les spectateurs étaient "venus nombreux constater les dégâts opérés auprès des salariés de l'usine Peugeot SA d'Aulnay en région parisienne", rapporte le quotidien régional. Lequel précisait: "ll raconte les luttes des salariés, «moments d'intelligence collective, de démocratie et de révélations», en prise avec le mutisme de la direction, les menaces, les coups bas. Il trace également le portrait d'hommes et de femmes combattant(e)s, dont la fierté a été celle de tenir et rester dignes en toutes occasions. A la fin de la projection, une discussion animée s'est déroulée. La légalité des actions menées par les grévistes, la question de la solidarité et de la confiance en leurs droits ont aussi été abordées. Des conditions de tournage, Françoise a avoué, souriante, «n'avoir pas demandé l'autorisation de filmer, (elle) ne l'aurait pas eu. A partir du moment où le mouvement de grève s'est déclenché, je pouvais aller et venir dans l'entreprise»". Nous partageons ces échos-là. Complétons-les un peu, restituons ces paroles:  "cette grève aura connu un dialogue permanent, 1800 travailleurs ont signé leurs revendications, ce sont les non-grévistes qui ont empêchés l'usine de reprendre, ...".

Le lendemain Françoise participait à Figeac à deux autres projections-débats. L'une était dédiée à des lycéens et de préciser: "Ce type de rencontre est fréquent et j'en suis ravie. Être invitée de la sorte par des équipes enseignantes est une reconnaissance de notre travail. J'y réponds chaque fois avec enthousiasme. Ces rencontres-là figurent en bonne part parmi celles programmées et à venir". Que ces Lions-là deviennent donc de vrais ogres à l'égard de grands écrans de par le monde ! Que la projection de ce film s'accompagne encore de fructueux échanges !